Ballade de la joyeuse chanson du cor

Ainsi qu’un orage tonnant

A la voix des magiciens,

Le cor éveille, en résonnant

Sur les coteaux aériens,

Le choeur des vents musiciens.

Sonnez, piqueurs galonnés d’or!

Parmi les aboiements des chiens

Qu’il est joyeux le son du cor!
Dans le clair matin rayonnant,

Plus d’ennuis et plus de liens

Au bois sauvage et frissonnant

Qui n’a que des loups pour gardiens!

Éclatez, cris olympiens,

Encor! Encor! Encor! Encor!

O chasseurs, francs bohémiens,

Qu’il est joyeux le chant du cor!
Le soleil embrase, en tournant,

Les gorges de ces monts anciens,

Et l’on croit y voir maintenant

Briller cent rubis indiens.

O sanglier géant, tu viens

Tomber dans ce riche décor:

Hurrah! bons chiens patriciens!

Qu’il est joyeux le chant du cor!
Envoi.
Prince, les beaux tragédiens

Que ces chiens au rapide essor,

Et dans les vents éoliens

Qu’il est joyeux le chant du cor!
Octobre 1869.

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Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

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