Printemps d’Avril

Ma mie, à son toit fidèle,

La frétillante hirondelle

Revient du lointain exil.

Déjà le long des rivages

S’égaie un sylphe subtil,

Qui baise les fleurs sauvages :

Voici le printemps d’Avril !
C’est le moment où les fées,

De volubilis coiffées,

Viennent, au matin changeant,

Sur le bord vert des fontaines,

Où court le flot diligent,

Charmer les biches hautaines

De leurs baguettes d’argent.
Elles dansent à l’aurore

Sur l’herbe, où les suit encore

Un troupeau de nains velus.

Ne va pas, enfant sereine,

Au fond des bois chevelus ;

Elles te prendraient pour reine,

Et je ne te verrais plus !
Avril 1860.

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Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

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