L’autre jour inspiré d’une divine flamme

Sonnet

L’autre jour inspiré d’une divine flamme,
J’entrai dedans un temple, où tout religieux,
Examinant de près mes actes vicieux,
Un repentir profond fit soupirer mon âme.

Tandis qu’à mon secours tous les Dieux je réclame,
Je vois venir Phyllis : quand j’aperçus ses yeux,
Je m’écriai tout haut : ce sont ici mes Dieux,
Ce Temple, et cet Autel appartient à ma Dame.

Les Dieux injuriés de ce crime d’Amour
Conspirent par vengeance à me ravir le jour ;
Mais que sans plus tarder leur flamme me confonde.

Ô mort, quand tu voudras je suis prêt à partir ;
Car je suis assuré que je mourrai martyr,
Pour avoir adoré le plus bel oeil du monde.

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Théophile De Viau Apprenti Poète

Par Théophile De Viau

Théophile de Viau, né entre mars et mai 1590 à Clairac, en Agenais et mort le 25 septembre 1626 à Paris, est un poète et dramaturge français. Poète le plus lu au XVIIᵉ siècle, il sera oublié à la suite des critiques des Classiques, avant d'être redécouvert par Théophile Gautier.

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J’aime l’âne…