Quelque si doux espoir où ma raison s’appuie

Sonnet

Quelque si doux espoir où ma raison s’appuie,
Un mal si découvert ne se saurait cacher ;
J’emporte malheureux, quelque part où je fuie,
Un trait qu’aucun secours ne me peut arracher.

Je viens dans un désert mes larmes épancher,
Où la terre languit, où le Soleil s’ennuie,
Et d’un torrent de pleurs qu’on ne peut étancher
Couvre l’air de vapeurs et la terre de pluie.

Parmi ces tristes lieux traînant mes longs regrets,
Je me promène seul dans l’horreur des forêts,
Où le funeste orfraie et le hibou se perchent.

Là le seul réconfort qui peut m’entretenir,
C’est de ne craindre point que les vivants me cherchent
Où le flambeau du jour n’osa jamais venir.

Voter pour ce poème!

Théophile De Viau Apprenti Poète

Par Théophile De Viau

Théophile de Viau, né entre mars et mai 1590 à Clairac, en Agenais et mort le 25 septembre 1626 à Paris, est un poète et dramaturge français. Poète le plus lu au XVIIᵉ siècle, il sera oublié à la suite des critiques des Classiques, avant d'être redécouvert par Théophile Gautier.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Rejoignez notre cercle de mots. Votre commentaire est le bienvenu.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Dialogue amoureux

Passant dernierement des Alpes au travers