Les Plus Lus

  • L’arbre

    Tout seul, Que le berce l’été, que l’agite l’hiver, Que son tronc soit givré ou son branchage vert, Toujours, au long des jours de tendresse ou de haine, Il impose sa vie énorme et souveraine Aux plaines. Il voit les mêmes champs depuis cent et cent ans Et les mêmes labours et les mêmes semailles […] Plus

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  • Satire III

    Sans parler, je t’entends : il faut suivre l’orage ; Aussi bien on ne peut où choisir avantage ; Nous vivons à tâtons et, dans ce monde ici, Souvent avec travail on poursuit du souci ; Car les dieux courroucés contre la race humaine Ont mis avec les biens les sueurs et la peine. Le […] Plus

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  • L’immortelle

    Tu croîs dans ma Provence, ô divine Immortelle. L’hiver, sur les coteaux que le flot bleu dentèle, On abrite tes plants comme on cache un trésor ; Tes tiges en avril jaillissent sur la touffe, Et quand les blés sont mûrs, aux mois où l’on étouffe, Ta plante grise érige en bouquets tes fleurs d’or. […] Plus

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  • Maison abandonnée

    Audacieusement sise à cette hauteur, Cette maison proprette et d’une vigne ornée Est au milieu d’un tel déploiement de splendeur Que l’on devrait, il semble, y trouver le bonheur. Pourtant elle est abandonnée. Abandonnée, avec ces champs verts alentour ! Vide, quand on peut voir de toutes ses fenêtres Des coteaux, des vallons et des […] Plus

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  • Melancholia

    (extrait) … Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ? Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement Dans la même prison le […] Plus

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  • Les routes

    Comme des clous, les gros pavés Fixent au sol les routes claires : Lignes et courbes de lumière Qui décorent et divisent les terres En ce pays de bois et de champs emblavés. Les plus vieilles se souviennent du temps de Rome, Quand s’en venaient les Dieux Rôder dans les vergers des hommes D’autres ont […] Plus

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  • Confession

    Une fois, une seule, aimable et douce femme, A mon bras votre bras poli S’appuya (sur le fond ténébreux de mon âme Ce souvenir n’est point pâli) ; Il était tard ; ainsi qu’une médaille neuve La pleine lune s’étalait, Et la solennité de la nuit, comme un fleuve, Sur Paris dormant ruisselait. Et le […] Plus

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  • La ruine

    En Grèce, j’ai trouvé, parmi les noirs érables Et les lauriers profonds, dans un bois consacré, Caché par les buissons les plus impénétrables, Un vieux temple de Pan, en ruine, ignoré. Pas un sentier ne mène à ces choses tombées, Et quand vous allez là, par un instinct poussé, Les branches devant vous par votre […] Plus

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  • À sa maîtresse

    La lune est coutumière De naître tous les mois : Mais quand notre lumière Est éteinte une fois, Sans nos yeux réveiller, Faut longtemps sommeiller. Tandis que vivons ores, Un baiser donnez-moi, Donnez-m’en mille encore, Amour n’a point de loi : A sa divinité Convient l’infinité. En vous baisant, Maîtresse, Vous m’avez entamé La langue […] Plus

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  • Vers le futur

    Ô race humaine aux destins d’or vouée, As-tu senti de quel travail formidable et battant, Soudainement, depuis cent ans, Ta force immense est secouée ? L’acharnement à mieux chercher, à mieux savoir, Fouille comme à nouveau l’ample forêt des êtres, Et malgré la broussaille où tel pas s’enchevêtre L’homme conquiert sa loi des droits et […] Plus

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  • Paysage

    Pierre Charbonnier est maître chez lui libre d’ouvrir la fenêtre sur les apparences réelles les folles filles de la vie et de laisser la porte ouverte pour les amis de la peinture et de ses mille et une figures. Le pinceau comme une rame a caressé les eaux et les eaux se reforment derrière le […] Plus

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