Déclin

Comme il était bien, Lui, ce Jeune plein de sève !
Apre à la vie O Gué !… et si doux en son rêve.
Comme il portait sa tête ou la couchait gaîment !
Humevent à l’amour !… qu’il passait tristement.

Oh comme il était Rien ! … Aujourd’hui, sans rancune
Il a vu lui sourire, au retour, la Fortune,
Lui ne sourira plus que d’autrefois ; il sait
Combien tout cela coûte et comment ça se fait.

Son coeur a pris du ventre et dit bonjour en prose.
Il est coté fort cher… ce Dieu c’est quelque chose ;
Il ne va plus les mains dans les poches tout nu…

Dans sa gloire qu’il porte en paletot funèbre,
Vous le reconnaîtrez fini, banal, célèbre…
Vous le reconnaîtrez, alors, cet inconnu.

Les Amours jaunes

Voter pour ce poème!

Tristan Corbière Apprenti Poète

Par Tristan Corbière

Édouard-Joachim Corbière, dit Tristan Corbière, né le 18 juillet 1845 à Ploujean et mort le 1ᵉʳ mars 1875 à Morlaix, est un poète français, proche du symbolisme, figure du « poète maudit ».

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Les poètes sculptent la réalité avec des mots. Devenez un sculpteur, tel un Rodin du commentaire.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

L’Aveugle

Me voilà revenu de ce voyage sombre