Les Plus Lus

  • L’enfant

    Quand l’enfant nous regarde, on sent Dieu nous sonder ; Quand il pleure, j’entends le tonnerre gronder, Car penser c’est entendre, et le visionnaire Est souvent averti par un vague tonnerre. Quand ce petit être, humble et pliant les genoux, Attache doucement sa prunelle sur nous, Je ne sais pas pourquoi je tremble ; quand […] Plus

    Lire la suite

  • Ma race

    Je suis le fils de cette race Dont les cerveaux plus que les dents Sont solides et sont ardents Et sont voraces. Je suis le fils de cette race Dont les desseins ont prévalu Dans les luttes profondes De monde à monde, Je suis le fils de cette race Tenace Qui veut, après avoir voulu, […] Plus

    Lire la suite

  • Que la vérité parle

    Ce texte est une traduction de Pierre Corneille d’une œuvre anonyme de piété chrétienne de la fin du XIVe ou début du XVe s. (Que la vérité parle au dedans du coeur sans aucun bruit de paroles.) Parle, parle, Seigneur, ton serviteur écoute : Je dis ton serviteur, car enfin je le suis ; Je […] Plus

    Lire la suite

  • Garanties

    Le jour se lève : on nous le garantit ? La rosée fond : nous en verrons bien d’autres ! Le soleil est là-haut : c’est fort gentil, mais qui va l’embrasser? Printemps apôtre, tu dis un verbe et la fleur va s’ouvrir, sauf que soudain, par désobéissance, elle reste fermée. Il faut subir le […] Plus

    Lire la suite

  • Le Réveil

    Entendez-vous le bruit des roues sur le pavé ? Il est tard. Levez-vous. Midi à son de trompe Réclame le passage à l’écluse et, rêvé, Le monde enfin s’incarne et déroule ses pompes. Il est tard. Levez-vous. L’eau coule en la baignoire. Il faut laver ce corps que la nuit a souillé. Il faut nourrir […] Plus

    Lire la suite

  • L’énonciation

    Je fanatise le vivant cercueil du verbe Et, royal, en loques, je clame l’abdication idéale. Je surgis, intact, de l’histoire de mes souillures. Le scorpion s’est bloqué dans ma gorge. Cramoisi, puis verdâtre, je me plains à la nuit, Je roule cent mille tonneaux vers la mer. O troupeau, tohu-bohu, chaos en marche du langage, […] Plus

    Lire la suite

  • À Monseigneur le Dauphin

    Je chante les Héros dont Esope est le Père, Troupe de qui l’Histoire, encor que mensongère, Contient des vérités qui servent de leçons. Tout parle en mon Ouvrage, et même les Poissons : Ce qu’ils disent s’adresse à tous tant que nous sommes. Je me sers d’Animaux pour instruire les Hommes. Illustre rejeton d’un Prince […] Plus

    Lire la suite

  • A qui la faute ?

    Tu viens d’incendier la Bibliothèque ? Oui. J’ai mis le feu là. Mais c’est un crime inouï ! Crime commis par toi contre toimême, infâme ! Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme ! C’est ton propre flambeau que tu viens de souffler ! Ce que ta rage impie et folle ose […] Plus

    Lire la suite

  • À M. de Saint-Lambert

    1736. Mon esprit avec embarras Poursuit des vérités arides ; J’ai quitté les brillants appas Des Muses, mes dieux et mes guides, Pour l’astrolabe et le compas Des Maupertuis et des Euclides. Du vrai le pénible fatras Détend les cordes de ma lyre ; Vénus ne veut plus me sourire, Les Grâces détournent leurs pas. […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.