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Aposiopèse

L’aposiopèse (« action de s’interrompre en parlant ou de cesser de parler, silence », du verbe « cesser de parler, se taire »), est une figure de style qui consiste à suspendre le sens d’une phrase en laissant au lecteur le soin de la compléter. L’aposiopèse révèle une émotion ou une allusion se traduisant par une rupture immédiate du discours. L’aposiopèse est une ellipse proche de la réticence et de la suspension.

Définition de l’aposiopèse

L’aposiopèse est une figure de style qui consiste à interrompre la construction attendue d’une phrase, d’un récit ou d’un énoncé. La syntaxe et le sens de la phrase sont alors affectés, laissant au lecteur la possibilité d’imaginer la suite.

Très employée dans les dialogues au théâtre et dans les énoncés lyriques, l’aposiopèse se caractérise la plupart du temps par des points de suspension dans le discours, qui retiennent l’attention du lecteur en entretenant le suspens. La phrase est commencée mais reste inachevée, révélant parfois une allusion.

Exemples :

Le Quos ego de Neptune dans l’Énéide de Virgile où le dieu grec de la mer parle avec les vents :

« Osez-vous, sans ma permission, ô vous, bouleverser le ciel et la terre et soulever de telles masses ? J’ai envie de vous… ! Mais il faut d’abord apaiser les flots déchaînés… »

— Virgile, Chant I, vers 133-135


Bérénice (II, 4) de Racine :

« Moi, qui mourrais le jour qu’on voudrait m’interdire
De vous… »


Le Fils Naturel (IV, 2) de Diderot :

« Un étranger !… Un inconnu !… Un homme qui n’a paru qu’un moment parmi nous !… Dont on n’a jamais nommé les parents !… Dont la vertu peut être feinte !… Madame, pardonnez… J’oubliais… Vous le connaissez bien, sans doute ?… »


Honoré de Balzac, La Peau de chagrin :

« À mon arrivée au logis, Pauline m’interrompit en disant : – Si vous n’avez pas de monnaie… »


Claude Simon, La Bataille de Pharsale :

« La peau tirée en arrière formant comme une couronne plissée rose vif au-dessous du bourrelet du gland découvert brillant de salive quand elle recule sa bouche oreille qui peut voir dents blanches entre les lèvres humides brillantes elles aussi de la même salive je souffrais comme… »

— Claude Simon, La Bataille de Pharsale. Paris, éd. Minuit, 1969, p.46


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