Atténuer une idée désagréable en remplaçant un mot par un mot ou une expression qui heurtent moins la sensibilité
Un euphémisme, du grec : « ευφεμισμας / euphemismas », du grec « φημι / phêmi » (« je parle ») et le préfixe « ευ- / eu- » (« bien, heureusement »), est une figure de style qui consiste à atténuer l’expression de faits ou d’idées considérés comme désagréables dans le but d’adoucir la réalité. On parle aussi d’« euphémisme de bienséance » lorsqu’il y a déguisement d’idées désagréables. Il a pour antonyme l’hyperbole, ou plus rarement « dysphémisme ». Souvent confondu avec la litote, cette dernière s’en différencie par l’absence de volonté de rendre un terme moins choquant.
L’euphémisation est l’emploi, parfois abusif, d’euphémismes.
Les « personnes de couleur » pour des personnes dont la couleur de peau est non blanche.
« Votre facture évolue, les tarifs évoluent », expression utilisée pour dissimuler une augmentation.
« C’est un leader dans son domaine » sous-entend que votre interlocuteur est un imbécile.
« Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine… » (André Chénier, Les Bucoliques) : le poète entend par là que Myrto est morte.
« Vivre est un village où j’ai mal rêvé. » : manière pour Aragon, qui a traversé deux guerres mondiales et les Grandes Purges staliniennes, de dire que le monde entier est un cauchemar.
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