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Métaphore filée

La métaphore filée opère une transformation sémantique (elle joue sur les images, par des comparés proches) de répétition à l’identique (les mots mis en relation sémantique demeurent dans le même réseau lexical, ou dans le même contexte).

La métaphore filée fondée sur le torrent de paroles (association du débit de l’eau avec celui des paroles) et finissant son image sur le terme de mer s’étend ici sur une phrase seule.

Métaphore qui développe un même réseau lexical.

Définition linguistique
La métaphore filée opère une transformation sémantique (elle joue sur les images, par des comparés proches) de répétition à l’identique (les mots mis en relation sémantique demeurent dans le même réseau lexical, ou dans le même contexte). C’est avant tout une métaphore s’étendant sur une phrase, une strophe ou un paragraphe entier. De manière plus simple, « la métaphore filée c’est continuer, dans un texte, après l’apparition d’un premier terme métaphorique, d’utiliser un vocabulaire appartenant au champ sémantique dudit mot figuré, sans cesser de parler de la réalité initiale » (dans Patrick Bacry, voir bibliographie). La métaphore filée commence souvent par une comparaison :

« L’empereur était là, debout, qui regardait.
Il était comme un arbre en proie à la cognée.
Sur ce géant, grandeur jusqu’alors épargnée,
Le malheur, bûcheron sinistre, était monté;
Et lui, chêne vivant, par la hache insulté,
Tressaillant sous le spectre aux lugubres revanches,
Il regardait tomber autour de lui ses branches.

— Victor Hugo,L’Expiation »

Exemples :

« On goûte une douceur extrême à réduire le cœur d’une jeune fille, à combattre l’innocente pudeur d’une âme qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose… »
— Molière


« Jean essaie de cacher l’ennui que lui donne ce torrent de paroles, qui commence à moitié chemin de son domicile et qui ne trouve pas de mer où se jeter »

— Honoré de Balzac, Petites misères de la vie conjugale


« Ces cheveux d’or sont les liens, Madame,
Dont fut premier ma liberté surprise,
Amour la flamme autour du cœur éprise,
Ces yeux le trait qui me transperce l’âme. »

— Joachim Du Bellay, L’Olive


Adolphe essaie de cacher l’ennui que lui donne ce torrent de paroles, qui commence à moitié chemin de son domicile et qui ne trouve pas de mer où se jeter.

— Balzac, Petites misères de la vie conjugale.


Cet homme (…) mordant et déchirant les idées et les croyances d’une seule parole.

— Maupassant, Auprès d’un mort


Soir de Paris ivre du gin
Flambant de l’électricité.

— Apollinaire, La Chanson du mal-aimé

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