Jean Tardieu

Jean Tardieu

Né le 1er novembre 1903 à Saint-Germain-de-Joux, dans l’Ain et mort le 27 janvier 1995 à Créteil, dans le Val-de-Marne, est un écrivain et poète français, inventeur extrêmement fécond, qui s’est essayé à produire dans tous les genres et tous les tons : humoriste aussi bien que métaphysicien, dramaturge et poète lyrique ou formaliste, il a déployé en plus de soixante ans une créativité exceptionnelle, faisant alterner une poétique classique avec le vers libre ou les tentatives audacieuses de l’écriture informelle.

Avec une inquiétude métaphysique dissimulée sous l’humour, Jean Tardieu n’a cessé de se « demander sans fin comment on peut écrire quelque chose qui ait un sens ».

Il devient traducteur de Goethe et de Hölderlin, il reçoit le Grand Prix de littérature de la Société des Gens de Lettres en 1986, après le Grand Prix de poésie de l’Académie française en 1972.

Difficilement classable, poète avant tout et surtout, il écrit aussi pour le théâtre et travaille à la radio pendant une vingtaine d’années. Il remet en jeu les conventions des genres et tente des expériences à propos du langage poétique et de sa relation avec le langage de tous les jours.[interprétation personnelle] Amis de plusieurs membres de l’Oulipo, de Raymond Queneau à Jacques Bens, il en est l’invité d’honneur en 1967.

Jean Tardieu sait aussi utiliser la poésie comme un art engagé comme le montre le poème Oradour, publié dans le dernier numéro clandestin des Lettres françaises en août 19443. Il habitait Gerberoy dans les années 1980 à 1995. Il meurt à l’âge de 92 ans.

Son livre On vient chercher Monsieur Jean, publié en 1990, retrace de façon vagabonde des souvenirs en relation avec sa vocation d’écrivain, dont les signes avant-coureurs se perçoivent dès l’enfance.

Il est une bonne introduction à l’univers de l’auteur, à la fois par l’évocation de son environnement spatial (Paris, essentiellement) et temporel, par celui de ses rencontres significatives, et par ses réflexions très fines sur sa démarche personnelle de création.

Poésie aux éditions Gallimard

  • 1939 : Accents
  • 1943 : Le Témoin invisible
  • 1947 : Jours pétrifiés
  • 1951 : Monsieur, Monsieur , poèmes humoristiques
  • 1954 : Une voix sans personne
  • 1961 : Choix de poèmes 1924-1954
  • 1961 : Histoires obscures
  • 1968 : Le Fleuve caché
  • 1972 : La Part de l’ombre (choix de proses)
  • 1976 : Formeries
  • 1979 : Comme ceci, comme cela
  • 1986 : Margeries, poèmes inédits 1910-1985.
  • 1986 : L’Accent grave et l’accent aigu (reprend Formeries, Comme ceci comme cela, Les Tours de Trébizonde)
  • 1986 : Poèmes à voi

Source : Wikipedia

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