Les Plus Lus

  • Les étoiles ne me sont rien

    Les étoiles ne me sont rien, Et je ne saurais rien leur dire. Un même éclat qui les vaut bien Fait ton regard et ton sourire. Ceux qui, niant un bien réel, Cherchent les astres sous leurs voiles, Se trompent : ce n’est pas au ciel Que sont les plus douces étoiles. L’éclat des yeux, […] Plus

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  • Le carreau

    Derrière l’épaisseur lucide du carreau Un paysage grêle, une miniature, Fait voir chaque détail plus petit que nature Et tient entre les quatre arêtes du barreau. Ce transparent posé d’aplomb sur le tableau Montre un ciel triste encore et d’une couleur dure, Des gens qui vont, les champs, des arbres en bordure, Et les flaques […] Plus

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  • Les marbres roses

    Venise Nos marbres, pierres de tombeaux, Sont funèbres ou prosaïques. Les marbres roses ne sont beaux Que près de l’or des mosaïques. Le ciel levant vient se poser Sur leurs finesses d’aquarelles : On dirait qu’il donne un baiser À des gorges de tourterelles. En des accords blonds et tremblants Résumant la douceur des choses, […] Plus

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  • Au cabaret

    Les reîtres à panache et les mauvais garçons, Dont le rire tintait aux vitres des auberges, Aimaient le vin nouveau pour tremper leurs flamberges. Ils avaient bonne mine et hautaines façons. Sur les verres tremblant au fracas des chansons, Les chandelles coulaient, jaunes comme des cierges ; Et, hautes en couleurs, moins prudes que des […] Plus

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  • Les épaules

    La courbe n’eut jamais d’inflexions plus douces, Excepté quand elle est le sein pur et charmant. Elles laissent tomber leurs ondes mollement Dans la succession des lignes sans secousses. Une ombre d’or que font des duvets et des mousses ! A l’aisselle en finit l’épanouissement ; Et les songes légers qui viennent en aimant Sur […] Plus

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  • À m’avouer pour son amant

    A m’avouer pour son amant Il faudra bien qu’on s’habitue. — Du marbre pur, rose et charmant. J’ai fait jaillir une statue. J’ai taillé le bloc de façon Que ma main s’y puisse connaître ; Et l’on doit garder le soupçon Que je demeurerai son maître. Des bras pourront la posséder Et fléchir sous sa […] Plus

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  • En vain ma force se roidit

    En vain ma force se roidit. C’est bien fini : je l’ai revue. Elle était gaie. On aurait dit Que je ne l’avais pas connue. Quel changement subit et grand Pourquoi suis-je resté le même ? Son beau visage indifférent Est à peine celui que j’aime, Puisse l’oubli venir pour moi De la douce vie […] Plus

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  • La neige

    L’air donne le frisson comme un breuvage amer. Le jour est morne, éteint, et prend des tons de cuivre. Les moineaux, pépiant de froid, se laissent suivre, Et, s’envolant, font sur la brume un vague éclair. La neige, floraison pâle des ciels d’hiver, Fait pleuvoir tristement ses étoiles de givre. Les arbres aux bourgeons captifs […] Plus

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  • Lune d’hiver

    A travers le réseau des branches que l’hiver Trace avec la vigueur des dessins à la plume, La lune, comme un feu qui dans le ciel s’allume, Montait, luisant au bord du bois couleur de fer. Tu manquais à mon bras, mignonne, et ton pied cher A qui marcher fait mal et qui n’a pas […] Plus

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  • L’Alsace

    Derrière le treillis du passage à niveau Les filles de Strasbourg composent un tableau Pour Marchai, gai bouquet de figures naïves ! Elles portent le court jupon de couleurs vives, Et la coiffe ancienne aux larges nœuds bouffants. Blondes avec les yeux étonnés des enfants, Elles ont à la lèvre un rouge et bon sourire […] Plus

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  • Le parfum d’un sourire

    Hier, en vous voyant, je me suis rappelé Que j’ai fait un bouquet au temps des églantines : Des roses, des yeux bleus, des pompons de bottines… Un bouquet d’Arlequin, mince et bariolé. Hier, en vous voyant, madame, il m’a semblé Que mes petites fleurs aux frêles étamines Feraient bien sous vos doigts blancs comme […] Plus

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  • Oh ! pourquoi partir sans adieux

    Oh ! pourquoi partir sans adieux ? Pourquoi m’ôter ton doux visage, Tes lèvres chères et tes yeux Où je n’ai pas lu ce présage ? Pourquoi sans un mot de regret ? Est-ce que l’heure était venue ? Si ton cœur, hélas ! était prêt, Je ne t’aurais pas retenue. Pourquoi t’oublîrais-je ? La […] Plus

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