Le roi des aulnes
Qui chevauche si tard dans la nuit et le vent ?
C’est le père avec son enfant.
Il serre le jeune garçon dans ses bras,
Il le tient au chaud, il le …
Qui chevauche si tard dans la nuit et le vent ?
C’est le père avec son enfant.
Il serre le jeune garçon dans ses bras,
Il le tient au chaud, il le …
Dans mon chagrin, rien n’est en mouvement
J’attends, personne ne viendra
Ni de jour, ni de nuit
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même
Mes yeux se sont séparés de tes …
Dans ma maison vous viendrez
D’ailleurs ce n’est pas ma maison
Je ne sais pas à qui elle est
Je suis entré comme ça un jour
Il n’y avait personne
Seulement des …
Quels sont ces bruits sourds ?
Ecoutez vers l’onde
Cette voix profonde
Qui pleure toujours
Et qui toujours gronde,
Quoiqu’un son plus clair
Parfois l’interrompe… –
Le vent de la mer
Souffle …
Non, de tous les amants les regards, les soupirs
Ne sont point des pièges perfides.
Non, à tromper des coeurs délicats et timides
Tous ne mettent point leurs plaisirs.
Toujours la feinte …
Je t’adore, Soleil ! ô toi dont la lumière,
Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel,
Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière,
Se divise et demeure entière
Ainsi que …
Il est nuit. La cabane est pauvre, mais bien close.
Le logis est plein d’ombre et l’on sent quelque chose
Qui rayonne à travers ce crépuscule obscur.
Des filets de pêcheur sont …
Je suis le triste oiseau de la nuit solitaire,
Qui fuit sa même espèce et la clarté du jour,
De nouveau transformé par la rigueur d’Amour,
Pour annoncer l’augure au malheureux vulgaire.…
L’oiseau qui vole si doucement
L’oiseau rouge et tiède comme le sang
L’oiseau si tendre l’oiseau moqueur
L’oiseau qui soudain prend peur
L’oiseau qui soudain se cogne
L’oiseau qui voudrait s’enfuir
L’oiseau …
L’oiseau du Colorado
Mange du miel et des gâteaux
Du chocolat et des mandarines
Des dragées des nougatines
Des framboises des roudoudous
De la glace et du caramel mou.
L’oiseau du Colorado…
Oh ! je fus comme fou dans le premier moment,
Hélas ! et je pleurai trois jours amèrement.
Vous tous à qui Dieu prit votre chère espérance,
Pères, mères, dont l’âme a …
N’écris pas. Je suis triste, et je voudrais m’éteindre.
Les beaux étés sans toi, c’est la nuit sans flambeau.
J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre,
Et frapper à mon coeur, …
Sonnet
Quand par le dur hiver tristement ramenée
La neige aux longs flocons tombe, et blanchit le toit,
Laissez geindre du temps la face enchifrenée.
Par nos nombreux fagots, rendezmoi l’âtre étroit …
A Pierre Louys.
Hoec effata silet; pallor simul occupat ora.
Virgile, AEn, IV.
La Pythie, exhalant la flamme
De naseaux durcis par l’encens,
Haletante, ivre, hurle!… l’âme
Affreuse, et les flancs mugissants!…
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s’ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres …
Tandis qu’à leurs oeuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes…
J’aime l’araignée et j’aime l’ortie,
Parce qu’on les hait ;
Et que rien n’exauce et que tout châtie
Leur morne souhait ;
Parce qu’elles sont maudites, chétives,
Noirs êtres rampants ;
Parce …
Amour vomit sur moy sa fureur et sa rage,
Ayant un jour du front son bandeau délié,
Voyant que ne m’estois sous luy humilié,
Et que ne luy avois encores fait hommage …
Espérezvous que la postérité
Doive, mes vers, pour tout jamais vous lire ?
Espérezvous que l’oeuvre d’une lyre
Puisse acquérir telle immortalité ?
Si sous le ciel fût quelque éternité,
Les monuments …
A pas lents et tardifs tout seul je me promène
Et mesure en rêvant les plus sauvages lieux ;
Et pour n’être aperçu, je choisis de mes yeux
Les endroits non frayés …
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait …
Sur la bruyère longue infiniment,
Voici le vent cornant Novembre ;
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent
Qui se déchire et se démembre,
En souffles lourds, battant les bourgs ;
Voici …
Nuit, des amours ministre et sergente fidèle
Des arrêts de Venus, et des saintes lois d’elle,
Qui secrète accompagne
L’impatient ami de l’heure accoutumée,
Ô l’aimée des Dieux, mais plus encore aimée …
Les chars d’argent et de cuivre –
Les proues d’acier et d’argent –
Battent l’écume, –
Soulèvent les souches des ronces.
Les courants de la lande,
Et les ornières immenses du reflux, …
Faux éclat des grandeurs pour lequel on soupire,
Opulentes cités, ambitieux palais,
Princes, et toi, Fortune, au perfide sourire,
J’ai trouvé loin de vous l’innocence et la paix.
Exilé de la cour, …
En regardant vers le païs de France,
Un jour m’avint, a Dovre sur la mer,
Qu’il me souvint de la doulce plaisance
Que souloye oudit pays trouver ;
Si commençay de cueur …
Mets les mains sur mon front où tout l’humain orage
Lutte comme un oiseau,
Et perpétue, ainsi qu’au creux des coquillages,
Le tumulte des eaux.
Ferme mes yeux afin qu’ils soient clos …
En voyage, on s’arrête, on descend de voiture ;
Puis entre deux maisons on passe à l’aventure,
Des chevaux, de la route et des fouets étourdi,
L’oeil fatigué de voir et le …
Hier, lorsqu’au matin sonnait la dixième heure,
J’allais, et je ne sais comment il arriva
Que je me retrouvai devant votre demeure,
Je ne sais où j’allais, mais je me trouvai là.…
Un Loup n’avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s’était fourvoyé par mégarde.
L’attaquer, …
Le long d’un clair ruisseau buvait une Colombe,
Quand sur l’eau se penchant une Fourmi y tombe.
Et dans cet océan l’on eût vu la Fourmi
S’efforcer, mais en vain, de regagner …
Sur la branche d’un arbre était en sentinelle
Un vieux Coq adroit et matois.
Frère, dit un Renard adoucissant sa voix,
Nous ne sommes plus en querelle :
Paix générale cette fois. …
L’Âne d’un jardinier se plaignait au Destin
De ce qu’on le faisait lever devant l’aurore.
« Les coqs, lui disait-il, ont beau chanter matin ;
Je suis plus matineux encore.
Et pourquoi …
Un pauvre Bûcheron tout couvert de ramée,
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
Gémissant et courbé marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin, …
II.
Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine !
Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,
Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons,
La pâle mort …
Sur la corde tendue un jeune voltigeur
Apprenait à danser ; et déjà son adresse,
Ses tours de force, de souplesse,
Faisaient venir maint spectateur.
Sur son étroit chemin on le voit …
En hiver, la terre pleure ;
Le soleil froid, pâle et doux,
Vient tard, et part de bonne heure,
Ennuyé du rendez-vous.
Leurs idylles sont moroses.
Soleil ! aimons ! Essayons.
O …
Deux prunelles innocentes, le sont-elles ?
Deux sondes pénétrantes m’ensorcellent.
Ma caravelle accostée en silence,
sur le point de chavirer se balance.
Leurs furtives lanternes éclairent
Pont supérieur, château arrière.
Arrimée au …
Cheli-Beti, petite fille des hauteurs
Sous l’azur népalais, en Inde ou ailleurs
Espère des jours meilleurs.
Être née femme devait-il annoncer
L’ombre jetée sur ta destinée ?
Cheli-Beti, petite sœur des hauteurs…
Si le parfum d’éternité m’était offert,
je le voudrais de vos lèvres sur les miennes
déposé.…
Les manèges
Où s’installent les enfants
Quand les tableaux noirs sont vacants.
Les manèges
Où s’agite la queue du chat
Que les jeunes mères
Montrent du doigt.
Les manèges
Ont quelque chose …
Succès ou échec
se couler dans le courant
affronter l’obstacle.
Etre courageux ou lâche
faire un choix c’est renoncer.
Cherchant l’Amérique
un voyageur un peu fou
part vers l’Occident
et découvre l’Armorique…
L’herbe
Que j’avais dans le cœur
N’est plus qu’un amas.
Maintenant elle brûle.
La fumée me monte aux narines
Comme de l’iode.
Sur la hune des arbres
Les matelots se tatouent des …
Ensemencée d’étoiles
Elle répand sur le sable
Des paroles
Des fragments
Des sourires lointains.
Tantôt langoureuse
Semblable à une gitane
Sur un banc de coquillages
Ses doigts caressent
Les cordes du vent.…
La vie est un grand art offert par le ciel, mais elle est entourée de roses et d’épines, de chance et de malheur.
Si vous ne pratiquez aucun art, votre vie est …
En amour, nous comprenons le vrai sens de la liberté.
Lorsque j’ai été libéré de mes restrictions psychologiques, j’ai commencé à connaître le chemin vers la liberté.
La vie, les événements, les …
Les jours ne nous permettent plus de créer de la laideur dans la vie; alors créons de la beauté que les jours nous rappellent avec fierté.Tard est venu le bonheur tardif dans …
Dans un moment d’auto-culpabilité, nous avons réalisé que nous avions
perdu des jours en vain.
Il y a des jours rebelles et des jours paisibles, lesquels choisirais-tu si ta vie était une …
Dans un moment de magie, les yeux sont voilés, et toute vie semble magique
Nous blâmons les jours et la vie, et c’est nous qui avons gâché leur
beauté et leur magnificence …
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