Les Plus Lus

  • La Provence

    La mer bleue au-delà des sables immobiles ; Un ciel qui peint avec de brûlantes couleurs ; Des filles aux cils bruns, comme de fortes fleurs Dressant leur corps nerveux, belles d’être nubiles ; De fiers aspects, malgré les feuillages débiles Des oliviers frileux aux bleuâtres pâleurs. — Ô Provence ! pays des gais conteurs […] Plus

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  • Ce qui m’arrive est affreux

    Ce qui m’arrive est affreux : Elle est morte, je l’enterre. L’adieu fut très douloureux ; Mais je commence à me taire. J’ai, comme on jette des fleurs Sur les blancs cercueils des mortes, Versé sur elle des pleurs Et des fleurs de toutes sortes. Je demeure seul, hélas ! Avec ma mélancolie. — Voici […] Plus

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  • Non, je ne te réclame rien

    Non, je ne te réclame rien ; Conserve de l’heure passée Tout ce que tu pris de mon bien : Mon cœur, hélas ! et ma pensée. Tu pourras en avoir besoin En ces tristes nuits sans délire Où l’on pleurerait dans un coin, Si l’on pouvait, au lieu de rire. Dans ton cœur à […] Plus

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  • Les dents

    Derrière l’épaisseur et le pur incarnat Des lèvres, qu’en passant fait palpiter l’haleine, On entrevoit les dents découvertes à peine, Comme une aube à travers de frais rideaux grenat. Ce n’est rien qu’un rayon, un filet délicat Dans la bouche pourprée étincelante et saine ; La parole les montre en blancheur incertaine ; Le rire, […] Plus

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  • La laide

    Petite, à son école, elle marchait à l’aide D’un bâton, tant étaient débiles ses genoux. Les enfants, qui sont durs et méchants comme nous, Riaient. Pour s’amuser ils l’appelaient : la laide. Plus tard, le mal faiblit, mais n’eut pas de remède. Elle se résigna sans honte ni courroux. On l’aima ; sa fierté dit […] Plus

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  • Paganisme

    Pour les rêveurs, la source a toujours sa naïade Songeuse avec son cou flexible et ses yeux verts. Avec sa lèvre humide, avec ses bras ouverts Au jeune athlète lier des poussières du stade. Les bois cachent encor la cynique pléiade Des vieux faunes cornus, malhabiles aux vers Et des lourds aegipans, se hâtant de […] Plus

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  • Dessous de bois

    L’ombre bleuâtre et claire au milieu des allées, Comme un long voile plein de taches étoilées, Cache à peine la terre et flotte avec douceur ; Le soleil, en rayant la légère épaisseur, Forme des réseaux d’or où palpitent mes rêves. Les frênes aux bourgeons rouges du sang des séves Frissonnent. Les bouleaux, à leur […] Plus

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  • Quand les malheureux ont l’été

    Quand les malheureux ont l’été Et le soleil pour leur sourire, Il semble qu’un peu de gaité Vienne atténuer leur martyre. Mais l’hiver, quand il fait si froid, Malgré la force coutumière, L’espérance cède et décroît Ainsi que la douce lumière. Avant que le ciel ne soit bleu, L’amant triste, la lèvre aride, N’a plus […] Plus

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  • La bénédiction de la baie

    Pendant qu’au loin la grave et lente sonnerie Des cloches se répand, pareille aux chants pieux, Portant les saints de bois et les os précieux, La procession va, se développe et prie. Les bannières d’abord, presque sans broderie ; Puis, entourant le dais pauvre et religieux, Les filles du pays, blanches, baissant les yeux, Et […] Plus

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  • Les vagues

    Vous êtes la beauté. Vers, la pure Ionie C’est de vous que naquit Vénus au temps des dieux, Et vous avez formé son corps victorieux De votre onde mobile à la lumière unie. C’est vous, près des vaisseaux, qui faisiez l’harmonie Des sirènes charmant les Grecs mélodieux, Et reflétiez l’effroi des grands temples pieux De […] Plus

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  • Les cheveux

    Le flot de ses cheveux a baisé le soleil : Il en est demeuré rouge comme une aurore. Il brille sur la tête auguste et la décore Comme un ruisseau coulant dans un pays vermeil. Les profonds cheveux bruns embaument le sommeil ; Les cheveux blonds sont doux ; un miel exquis les dore ; […] Plus

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  • Les sardinières

    Quand le travail s’arrête et quand finit le jour, L’obscur logis s’éclaire et la vitre étincelle. Vers l’âtre où le souci des mères les appelle Elles pressent le pas et hâtent le retour. Le court fichu de laine alourdit le contour Du sein, et l’on voit mal laquelle est la plus belle ; Mais l’égale […] Plus

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