Les Plus Lus

  • À Victor Hugo

    Ô grand charmeur du siècle et des peuples nouveaux, Pourquoi te reléguer dans ces pâles ténèbres, Sous l’oblique faux jour de ces étroits caveaux, Pour les morts d’autrefois classiquement funèbres ? Pourquoi donc t’exiler dans ce froid Panthéon ? Sur la montagne chauve on ne passe plus guère : Sans l’aveugle jouant d’un vieil accordéon, […] Plus

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  • Matin d’hiver

    À Mademoiselle Marguerite Coutanseau. La neige tombe en paix sur Paris qui sommeille, De sa robe d’hiver à minuit s’affublant. Quand la ville surprise au grand jour se réveille, Fins clochers, dômes ronds, palais vieux, tout est blanc. Moins rudes sont les froids, et la Seine charrie : D’énormes blocs de glace aux longs reflets […] Plus

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  • Marine

    À L. G. de Bellée. Au fond d’un lointain souvenir, Je revois, comme dans un rêve, Entre deux rocs, sur une grève, Une langue de mer bleuir. Ce pauvre coin de paysage Vu de très loin apparaît mieux, Et je n’ai qu’à fermer les yeux Pour éclairer la chère image. Dans mon cœur les rochers […] Plus

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  • Rosaire d’amour

    J’aime tes belles mains longues et paresseuses, Qui, pareilles au lis, n’ont jamais travaillé, Mais savent le secret des musiques berceuses Qui parlent à voix lente au cœur émerveillé. — J’aime tes belles mains longues et paresseuses. J’aime tes petits pieds vifs et spirituels, Petits pieds éloquents de la cheville aux pointes, Que les saints, […] Plus

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  • Fin d’avril

    À Joseph Boulmier. Le rossignol n’est pas un froid et vain artiste Qui s’écoute chanter d’une oreille égoïste, Émerveillé du timbre et de l’ampleur des sons : Virtuose d’amour, pour charmer sa couveuse, Sur le nid restant seule, immobile et rêveuse, Il jette à plein gosier la fleur de ses chansons. Ainsi fait le poète […] Plus

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  • Aquarelle d’éventail

    À madame Hector Calot. I. À mi-juin, quand les fruits rougissent dans nos bois, Pour le bec des oiseaux quand la cerise est mûre, Le beau loriot chante — on reconnaît sa voix — Comme un ruisseau jaseur qui rit de son murmure. Vers la Saint-Jean d’été, le bleu martin-pêcheur, Secouant de son aile émeraude […] Plus

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  • La cigale et la fourmi

    LA CIGALE ET LA FOURMI SUR UN TABLEAU DE H. BACON. À Félix Jeantet. Au mois d’août, vers la fin d’une claire vesprée, L’ombre des grands ormeaux s’allonge dans la prée, Et le dernier adieu des chauds soleils couchants D’une lueur de pourpre enveloppe les champs. On a fait la moisson. — Les gerbes amassées, […] Plus

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  • L’avenir

    À Cyprien Girerd. LE POÈTE. Philosophe aussi pur que les sages antiques, Si tu daignes m’entendre, écoute et réponds-moi Les poètes n’ont plus les accents prophétiques De leurs divins aïeux ; Maître, sais-tu pourquoi ? LE PHILOSOPHE. Un caprice du vent vous emporte et vous mène, La joie et la douleur restent votre élément, Aveuglés […] Plus

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  • Berceuse

    Sein maternel au pur contour, Veiné d’azur, gonflé d’amour, Ton lait s’échappe d’une fraise Où la soif de vivre s’apaise, Où l’enfant boit, souriant d’aise. Sein maternel, doux oreiller, Où, bienheureux de sommeiller, Bouche ouverte, paupière close, Le fortuné chérubin rose Dans un calme divin repose. Rêve-t-il de ciels inconnus, L’enfant merveilleux qui vient d’elle […] Plus

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  • Symphonie équestre

    À Henri Chantavoine. Au printemps de la jeune et belle Antiquité, Quand le maître des Dieux laissait le jour éclore, Aux bords de l’Orient, d’où jaillit la Clarté, Les chevaux d’Apollon hennissaient à l’Aurore. Si Pindare a chanté le noble et haut renom De ceux qui triomphaient aux joutes olympiques, Phidias a sculpté leur gloire […] Plus

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  • Paysage de nuit

    À Jules Berge. C’est un dimanche soir. — Un large clair de lune Étale son argent sur la grève et la dune. La mer baisse… On entend comme un orgue lointain Dans la rumeur du flot qui jamais ne s’éteint. Sous le rayonnement de cette nuit paisible L’œil perçoit jusqu’aux bords de l’horizon visible : […] Plus

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  • Vieux logis

    À D.-U.-N. Maillart. Dans un cher souvenir de vos jeunes années, Ne regrettez-vous pas ces hautes cheminées Où l’âtre, réjoui par un grand feu de bois, Réchauffait, en flambant, nos maisons d’autrefois ? Ne regrettez-vous pas ces vieilles cheminées Dans l’épaisseur des murs en granit maçonnées, Qui portaient sur trois rangs de nombreux andouillers Dont […] Plus

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