Les Plus Lus

  • Le goût du néant

    Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte, L’Espoir, dont l’éperon attisait ton ardeur, Ne veut plus t’enfourcher ! Couchetoi sans pudeur, Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle butte. Résignetoi, mon cœur ; dors ton sommeil de brute. Esprit vaincu, fourbu ! Pour toi, vieux maraudeur, L’amour n’a plus de goût, non plus que […] Plus

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  • Le squelette laboureur

    I Dans les planches d’anatomie Qui traînent sur ces quais poudreux Où maint livre cadavéreux Dort comme une antique momie, Dessins auxquels la gravité Et le savoir d’un vieil artiste, Bien que le sujet en soit triste, Ont communiqué la Beauté, On voit, ce qui rend plus complètes Ces mystérieuses horreurs, Bêchant comme des laboureurs, […] Plus

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  • Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire

    Que dirastu ce soir, pauvre âme solitaire, Que dirastu, mon coeur, coeur autrefois flétri, A la trèsbelle, à la trèsbonne, à la trèschère, Dont le regard divin t’a soudain refleuri ? Nous mettrons notre orgueil à chanter ses louanges : Rien ne vaut la douceur de son autorité ; Sa chair spirituelle a le parfum […] Plus

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  • Semper eadem

    ‘ D’où vous vient, disiezvous, cette tristesse étrange, Montant comme la mer sur le roc noir et nu ? ‘ Quand notre coeur a fait une fois sa vendange, Vivre est un mal. C’est un secret de tous connu, Une douleur très simple et non mystérieuse, Et, comme votre joie, éclatante pour tous. Cessez donc […] Plus

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  • Sonnet d’automne

    Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal : ‘ Pour toi, bizarre amant, quel est donc mon mérite ? ‘ Sois charmante et taistoi ! Mon coeur, que tout irrite, Excepté la candeur de l’antique animal, Ne veut pas te montrer son secret infernal, Berceuse dont la main aux longs sommeils m’invite, Ni […] Plus

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  • Causerie

    Vous êtes un beau ciel d’automne, clair et rose ! Mais la tristesse en moi monte comme la mer, Et laisse, en refluant sur ma lèvre morose Le souvenir cuisant de son limon amer. Ta main se glisse en vain sur mon sein qui se pâme ; Ce qu’elle cherche, amie, est un lieu saccagé […] Plus

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  • Femmes damnées (1)

    Comme un bétail pensif sur le sable couchées, Elles tournent leurs yeux vers l’horizon des mers, Et leurs pieds se cherchant et leurs mains rapprochées Ont de douces langueurs et des frissons amers. Les unes, coeurs épris des longues confidences, Dans le fond des bosquets où jasent les ruisseaux, Vont épelant l’amour des craintives enfances […] Plus

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  • Le crépuscule du matin

    La diane chantait dans les cours des casernes, Et le vent du matin soufflait sur les lanternes. C’était l’heure où l’essaim des rêves malfaisants Tord sur leurs oreillers les bruns adolescents ; Où, comme un oeil sanglant qui palpite et qui bouge, La lampe sur le jour fait une tache rouge ; Où l’âme, sous […] Plus

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  • Le cygne

    A Victor Hugo. I Andromaque, je pense à vous ! Ce petit fleuve, Pauvre et triste miroir où jadis resplendit L’immense majesté de vos douleurs de veuve, Ce Simoïs menteur qui par vos pleurs grandit, A fécondé soudain ma mémoire fertile, Comme je traversais le nouveau Carrousel. Le vieux Paris n’est plus (la forme d’une […] Plus

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  • La mort des pauvres

    C’est la Mort qui console, hélas ! et qui fait vivre ; C’est le but de la vie, et c’est le seul espoir Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre, Et nous donne le coeur de marcher jusqu’au soir ; A travers la tempête, et la neige, et le givre, C’est la clarté […] Plus

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  • Franciscæ meæ laudes

    Novis te cantabo chordis, O novelletum quod ludis In solitudine cordis. Esto sertis implicata, Ô femina delicata Per quam solvuntur peccata ! Sicut beneficum Lethe, Hauriam oscula de te, Quae imbuta es magnete. Quum vitiorum tempegtas Turbabat omnes semitas, Apparuisti, Deitas, Velut stella salutaris In naufragiis amaris… Suspendam cor tuis aris ! Piscina plena virtutis, […] Plus

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