Les Plus Lus

  • Chanson de route Arya

    Fiers sur nos chevaux, tribu souveraine Poussons devant nous les troupeaux bêlants, Les bœufs mugissants. Que chacun emmène, Enlacée à lui de ses beaux bras blancs, L’amoureuse. Car la halte est prochaine. Partis du pays des hauts pics neigeux, Des vallons mouillés par les sources vives, Nous en emportons les rires, les jeux, Les frais […] Plus

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  • Évocation

    J’ai longtemps écouté tes doux chuchotements, Muse ou démon des jours actuels. Mais tu mens ! Venez Nymphes, avec vos longues chevelures ; Chantez, rossignols morts jadis dans les ramures, Parfums d’avant, parfums des là-bas : mon ennui Veut s’oublier, en vous, des odeurs d’aujourd’hui. Venez Sylvains, venez Faunes, venez Dryades ! Nous avons tant […] Plus

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  • Excuse

    Aux arbres il faut un ciel clair, L’espace, le soleil et l’air, L’eau dont leur feuillage se mouille. Il faut le calme en la forêt, La nuit, le vent tiède et discret Au rossignol, pour qu’il gazouille. Il te faut, dans les soirs joyeux, Le triomphe ; il te faut des yeux Eblouis de ta […] Plus

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  • La dame en pierre

    À Catulle Mendès. Sur ce couvercle de tombeau Elle dort. L’obscur artiste Qui l’a sculptée a vu le beau Sans rien de triste. Joignant les mains, les yeux heureux Sous le voile des paupières, Elle a des rêves amoureux Dans ses prières. Sous les plis lourds du vêtement, La chair apparaît rebelle, N’oubliant pas complètement […] Plus

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  • L’archet

    À Mademoiselle Hjardemaal. Elle avait de beaux cheveux, blonds Comme une moisson d’août, si longs Qu’ils lui tombaient jusqu’aux talons. Elle avait une voix étrange, Musicale, de fée ou d’ange, Des yeux verts sous leur noire frange. * Lui, ne craignait pas de rival, Quand il traversait mont ou val, En l’emportant sur son cheval. […] Plus

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  • Lento

    Je veux ensevelir au linceul de la rime Ce souvenir, malaise immense qui m’opprime. * Quand j’aurai fait ces vers, quand tous les auront lus Mon mal vulgarisé ne me poursuivra plus. * Car ce mal est trop grand pour que seul je le garde Aussi, j’ouvre mon âme à la foule criarde. * Assiégez […] Plus

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  • Nocturne

    À Arsène Houssaye. Bois frissonnants, ciel étoilé, Mon bien-aimé s’en est allé, Emportant mon coeur désolé ! Vents, que vos plaintives rumeurs, Que vos chants, rossignols charmeurs, Aillent lui dire que je meurs ! Le premier soir qu’il vint ici Mon âme fut à sa merci. De fierté je n’eus plus souci. Mes regards étaient […] Plus

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  • Ronde flamande

    À Mademoiselle Mauté de Fleurville. Si j’étais roi de la forêt, Je mettrais une couronne Toute d’or ; en velours bleuet J’aurais un trône, En velours bleu, garni d’argent Comme un livre de prière, J’aurais un verre en diamant Rempli de bière, Rempli de bière ou de vin blanc. Je dormirais sur des roses. Dire […] Plus

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  • Scherzo

    Sourires, fleurs, baisers, essences, Après de si fades ennuis, Après de si ternes absences, Parfumez le vent de mes nuits ! Illuminez ma fantaisie, Jonchez mon chemin idéal, Et versez-moi votre ambroisie, Longs regards, lys, lèvres, santal ! * Car j’ignore l’amour caduque Et le dessillement des yeux, Puisqu’encor sur ta blanche nuque L’or flamboie […] Plus

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  • Transition

    À Édouard Manet. Le vent, tiède éclaireur de l’assaut du printemps, Soulève un brouillard vert de bourgeons dans les branches. La pluie et le soleil, le calme et les autans, Les bois noirs sur le ciel, la neige en bandes blanches, Alternent. La nature a comme dix-sept ans, Jeune fille énervée, oscillant sur ses hanches, […] Plus

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  • Villégiature

    Fragment. C’est moi seul que je veux charmer en écrivant Les rêves bienheureux que me dicte le vent, Les souvenirs que j’ai des baisers de sa bouche, De ses yeux, ciels troublés où le soleil se couche, Des frissons que mon cou garde de ses bras blancs, De l’abandon royal qui me livrait ses flancs. […] Plus

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  • Ballade des souris

    Où trouver la côte et la mer Groënland, Afrique, Islande, Espagne, Où je pourrais m’en aller fier, Moi qui n’ai pas trouvé mon pair ? J’ai la misère pour compagne Et dans l’appartement désert On n’entend pas un souffle d’air. Les souris sont à la campagne. Mais par ce temps de pain très cher Où […] Plus

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