Les Plus Lus

  • Epitaphe pour lui-même

    Il fut le très subtil musicien des vents Qui se plaignent en de nocturnes symphonies ; Il nota le murmure des herbes jaunies Entre les pavés gris des cours d’anciens couvents. Il trouva sur la viole des dévots servants Pour ses maîtresses des tendresses infinies ; Il égrena les ineffables litanies Ou s’alanguissent tous les […] Plus

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  • Ce soir après la pluie est doux…

    Ce soir après la pluie est doux ; soir de septembre Si doux qu’on en voudrait pleurer, si plein d’abeilles Qu’on fuit tout défaillant la pénombre des chambres. C’est un soir de septembre un peu triste, et c’est veille De dimanche, et c’est l’heure ou ceux de la maison Viennent s’asseoir parmi les roses du […] Plus

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  • Le tiède après-midi paisible de septembre

    Le tiède aprèsmidi paisible de septembre Languit sous un ciel gris, mélancolique et tendre, Pareil aux derniers jours d’un amour qui s’achève. Après les longs et vains et douloureux voyages, Le solitaire, ouvrant sans bruit la grille basse, Rentre ce soir dans le logis de sa jeunesse. Ah ! comme tout est lourd, comme tout […] Plus

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  • Je t’apporte, buisson de roses funéraires

    Je t’apporte, buisson de roses funéraires, Ces vers, à toi déjà lointaine et presque morte, Ô douloureuse enfant qui passes dans mes rêves ; Moi qui t’ai vue heureuse et belle, je t’apporte Ces vers, comme un bouquet de lys sur ta beauté. Tu sus trop tôt que l’homme est âprement mauvais, Et le sel […] Plus

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  • La chèvre dans l’enclos

    La chèvre dans l’enclos qui l’enferme piétine ; La guêpe rôde autour du fruit ; le nouveau-né Du sein qui le nourrit à peine détourné, Plus avide et plus fort recherche la tétine ; Le Nord lointain attire un inflexible aimant Les fleurs vers le soleil haussent le front ; la grive Revole vers la […] Plus

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  • Le sable du ravin est rouge

    Le sable du ravin est rouge. L’eau qui coule Fait un bruit de baisers sur les cailloux mouvants. L’air bleuit, et là-bas les cloches des couvents Répandent l’angélus du soir aux quatre vents. J’écoute; le geai crie et le ramier roucoule, Le pic obstinément martèle un arbre mort. Je vois rôder dans l’ombre une biche […] Plus

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  • Un oiseau, fauvette ou grive

    Mars. Un oiseau, fauvette ou grive, je ne sais, Chante amoureusement dans les feuilles nouvelles, Et, transi de rosée encore, sèche ses ailes Au soleil dans le jeune azur et le vent frais. Les rosiers déterrés poussent des bourgeons roses. L’orme a verdi, l’air est rayé de moucherons, Et le vaste jardin sonore où nous […] Plus

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  • Saison fidèle aux cœurs

    Saison fidèle aux cœurs qu’importune la joie, Te voilà, chère Automne, encore de retour. La feuille quitte l’arbre, éclatante, et tournoie Dans les forêts à jour. Les aboiements des chiens de chasse au loin déchirent L’air inerte où l’on sent l’odeur des champs mouillés. Gonflés d’humidité, les prés mornes soupirent En cédant sous les pieds. […] Plus

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  • La voix du soir

    La voix du soir est sainte et forte, Lourde de songe et de parfums, Et son flot d’ombre me rapporte La cendre des espoirs défunts. J’ai dit à l’amour qu’il s’en aille, Et son pas d’aube, je l’écoute Qui dans la gaieté des sonnailles S’étouffe au tournant de la route. La douceur de ce soir […] Plus

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  • Avant que mon désir douloureux soit comblé

    Avant que mon désir douloureux soit comblé D’un amour qui l’apaise enfin ou dont je meure, Entendrai-je souvent encore la mer du blé Bruire aux alentours de ma chère demeure ? Trop de fois, taciturne et sombre, et regardant Mes chiens souples bondir à travers l’herbe haute, J’ai dispersé ton feu stérile, ô cœur ardent, […] Plus

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  • Goûte, me dit le Soir de juin avec douceur

    Goûte, me dit le Soir de juin avec douceur, Goûte ma reposante et secrète harmonie, Et forme tendrement ton âme et ton génie Sur le ciel d’où je viens avec la Nuit ma sœur. Regarde-nous marcher au bord de la colline, Comme un couple inégal de beaux adolescents Sur mon épaule, avec des gestes languissants, […] Plus

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