Les Plus Lus

  • À un poète mort

    Sonnet. Toi dont les yeux erraient, altérés de lumière, De la couleur divine au contour immortel Et de la chair vivante à la splendeur du ciel, Dors en paix dans la nuit qui scelle ta paupière. Voir, entendre, sentir ? Vent, fumée et poussière. Aimer ? La coupe d’or ne contient que du fiel. Comme […] Plus

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  • Pantouns Malais

    I. L’éclair vibre sa flèche torse À l’horizon mouvant des flots. Sur ta natte de fine écorce Tu rêves, les yeux demi-clos. À l’horizon mouvant des flots La foudre luit sur les écumes. Tu rêves, les yeux demi-clos, Dans la case que tu parfumes. La foudre luit sur les écumes, L’ombre est en proie au […] Plus

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  • Le Talion

    Ai-je dormi ? Quel songe horrible m’a hanté ? Oh ! Ces spectres, ces morts, un blême rire aux bouches, Surgis par millions du sol ensanglanté, Et qui dardaient, dans une ardente fixité, Leurs prunelles farouches ! Tels, sans doute, autrefois, Y’Hezqel le Voyant, Le poil tout hérissé du souffle prophétique, Les vit tourbillonner en […] Plus

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  • Les roses d’Ispahan

    Les roses d’Ispahan dans leur gaîne de mousse, Les jasmins de Mossoul, les fleurs de l’oranger Ont un parfum moins frais, ont une odeur moins douce, Ô blanche Leïlah ! que ton souffle léger. Ta lèvre est de corail, et ton rire léger Sonne mieux que l’eau vive et d’une voix plus douce, Mieux que […] Plus

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  • Dans le ciel clair

    Dans le ciel clair rayé par l’hirondelle alerte, Le matin qui fleurit comme un divin rosier Parfume la feuillée étincelante et verte Où les nids amoureux, palpitants, l’aile ouverte, A la cime des bois chantent à plein gosier Le matin qui fleurit comme un divin rosier Dans le ciel clair rayé par l’hirondelle alerte. En […] Plus

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  • Le lac

    C’est une mer, un Lac blême, maculé d’îles Sombres, et pullulant de vastes crocodiles Qui troublent l’eau sinistre et qui claquent des dents. Quand la nuit morne exhale et déroule sa brume, Un brusque tourbillon de moustiques stridents Sort de la fange chaude et de l’herbe qui fume, Et dans l’air alourdi vibre par millions […] Plus

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  • La chasse de l’aigle

    L’aigle noir aux yeux d’or, prince du ciel mongol, Ouvre, dès le premier rayon de l’aube claire, Ses ailes comme un large et sombre parasol. Un instant immobile, il plane, épie et flaire. Là-bas, au flanc du roc crevassé, ses aiglons Érigent, affamés, leurs cous au bord de l’aire. Par la steppe sans fin, coteau, […] Plus

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  • Villanelle

    Une nuit noire, par un calme, sous l’Équateur. Le Temps, l’Étendue et le Nombre Sont tombés du noir firmament Dans la mer immobile et sombre. Suaire de silence et d’ombre, La nuit efface absolument Le Temps, l’Étendue et le Nombre. Tel qu’un lourd et muet décombre, L’Esprit plonge au vide dormant, Dans la mer immobile […] Plus

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  • Le baiser suprême

    Sur un groupe du Statuaire E. Christophe. Heureux qui, possédant la Chimère éternelle, Livre au Monstre divin un cœur ensanglanté, Et savoure, pour mieux s’anéantir en elle, L’extase de la mort et de la volupté Dans l’éclair d’un baiser qui vaut l’éternité ! Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • La source

    Une eau vive étincelle en la forêt muette, Dérobée aux ardeurs du jour ; Et le roseau s’y ploie, et fleurissent autour L’hyacinthe et la violette. Ni les chèvres paissant les cytises amers Aux pentes des proches collines, Ni les pasteurs chantant sur les flûtes divines, N’ont troublé la source aux flots clairs. Les noirs […] Plus

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  • La fatalité

    Sur un groupe du Statuaire E. Christophe. L’épée en main, le pied sur la roue immortelle, Douce à l’homme futur, terrible au dieu dompté, Elle vole, les yeux dardés droit devant elle, Dans sa grâce, sa force et sa sérénité ! Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • Épiphanie

    Elle passe, tranquille, en un rêve divin, Sur le bord du plus frais de tes lacs, ô Norvège ! Le sang rose et subtil qui dore son col fin Est doux comme un rayon de l’aube sur la neige. Au murmure indécis du frêne et du bouleau, Dans l’étincellement et le charme de l’heure, Elle […] Plus

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