Les Plus Lus

  • Les vents

    Noires syrinx d’ombre et de tôle, Les inégales cheminées, Sur les villes échelonnées, Au long des mers jusques au pôle, Grondent aux bises déchaînées, Durant l’automne. Assis en rond autour du feu, Les hommes las et miséreux Souffrent et geignent. Le désespoir et l’ennui règnent ; On s’examine et l’on attend. Nul ne répond aux […] Plus

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  • Un soir (II)

    Sous ce funèbre ciel de pierre, Voûté d’ébène et de métaux, Voici se taire les marteaux Et s’illustrer la nuit plénière, Voici se taire les marteaux Qui l’ont bâtie, avec splendeur, Dans le cristal et la lumière. Tel qu’un morceau de gel sculpté, Immensément morte, la lune, Sans bruit au loin, ni sans aucune Nuée […] Plus

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  • La vieille

    Comme des mains Coupées, Les feuilles choient sur les chemins, Les prés et les cépées. La vieille au mantelet de cotonnade, Capuchon bas jusqu’au menton, A sauts menus, sur un bâton, Trimballe aux champs sa promenade. Taupes, souris, mulots et rats Trottent et radotent après ses pas. Les troncs et les taillis se parlent ; […] Plus

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  • Mes doigts

    Mes doigts, touchez mon front et cherchez, là, Les vers qui rongeront, un jour, de leur morsure, Mes chairs ; touchez mon front, mes maigres doigts, voilà Que mes veines déjà, comme une meurtrissure Bleuâtre, étrangement, en font le tour, mes las Et pauvres doigts et que vos longs ongles malades Battent, sinistrement, sur mes […] Plus

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  • Au Nord

    Deux vieux marins des mer& du Nord S’en revenaient, un soir d’automne, De la Sicile et de ses îles souveraines, Avec un peuple de Sirènes, A bord. Joyeux d’orgueil, ils regagnaient leur fiord, Parmi les brumes mensongères, Joyeux d’orgueil, ils regagnaient le Nord Sous un vent morne et monotone, Un soir de tristesse et d’automne. […] Plus

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  • Les récoltes

    Sitôt que le soleil dans le matin luisait, Comme un éclat vermeil sur un saphir immense, Que dans l’air les oiseaux détaillaient leur romance, Lu ferme tout entière au travail surgissait. Un vaetvient, mêlé d’appels hâtifs bruissait, Et les bêtes de cour, en farfouille, en démence, Courant, sautant, volant, mêlaient d’accoutumance, Leurs cris et leur […] Plus

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  • Les granges

    S’élargissaient, làbas, les granges recouvertes, Aux murs, d’épais crépis et de blancs badigeons, Au faîte, d’un manteau de pailles et de joncs, Où mordaient par endroits les dents des mousses vertes. De vieux ceps tortueux les ascendaient, alertes, Luttant d’assauts avec les lierres sauvageons, Et deux meules flanquaient, ainsi que deux donjons, Les portes qui […] Plus

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  • Croquis de cloître (III)

    Sonnet. En automne, dans la douceur des mois pâlis, Quand les heures d’après-midi tissent leurs mailles, Au vestiaire, où les moines, en blancs surplis, Rentrent se dévêtir pour aller aux semailles, Les coules restent pendre à l’abandon. Leur plis Solennellement droits descendent des murailles, Comme des tuyaux d’orgue et des faisceaux de lys, Et les […] Plus

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  • Si nos coeurs ont brûlé

    Si nos coeurs ont brûlé en des jours exaltants D’une amour claire autant que haute, L’âge aujourd’hui nous fait lâches et indulgents Et paisibles devant nos fautes. Tu ne nous grandis plus, ô jeune volonté, Par ton ardeur non asservie, Et c’est de calme doux et de pâle bonté Que se colore notre vie. Nous […] Plus

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  • Celui de l’horizon

    J’ai regardé, par la lucarne ouverte, au flanc D’un phare abandonné que flagellait la pluie : Des trains tumultueux, sous des tunnels de suie, Sifflaient, toisés de loin par des fanaux de sang. Le port, immensément hérissé de grands mâts, Dormait, huileux et lourd, en ses bassins d’asphalte ; Un seul levier, debout sur un […] Plus

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  • Ma tranquille amie

    Dis-moi, ma simple et ma tranquille amie, Dis, combien l’absence, même d’un jour, Attriste et attise l’amour , Et le réveille, en ses brûlures endormies ? Je m’en vais au-devant de ceux Qui reviennent des lointains merveilleux Où, dès l’aube, tu es allée ; Je m’assieds sous un arbre, au détour de l’allée ; Et, […] Plus

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  • Comme aux âges naïfs

    Comme aux âges naïfs, je t’ai donné mon coeur, Ainsi qu’une ample fleur, Qui s’ouvre pure et belle aux heures de rosée ; Entre ses plis mouillés ma bouche s’est posée. La fleur, je la cueillis avec des doigts de flamme, Ne lui dis rien : car tous les mots sont hasardeux C’est à travers […] Plus

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