Les Plus Lus

  • Une statue (2)

    Au carrefour des abattoirs et des casernes, Il apparaît, foudroyant et vermeil, Le sabre en bel éclair dans le soleil. Masque d’airain, bicorne d’or ; Et l’horizon, làbas, où le combat se tord, Devant ses yeux hallucinés de gloire ! Un élan fou, un bond brutal Jette en avant son geste et son cheval Vers […] Plus

    Lire la suite

  • Le spectacle

    Au fond d’un hall sonore et radiant, Sous les ailes énormes Et les duvets des brumes uniformes, Parfois, le soir, on déballe les Orients. Les tréteaux clairs luisent comme des armes ; De gros soleils en strass brillent, de loin en loin ; Des cymbaliers hagards entrechoquent leurs poings Et font sonner et tonner les […] Plus

    Lire la suite

  • La révolte

    Vers une ville au loin d’émeute et de tocsin, Où luit le couteau nu des guillotines, En toutàcoup de fou désir, s’en va mon coeur. Les sourds tambours de tant de jours De rage tue et de tempête, Battent la charge dans les têtes. Le cadran vieux d’un beffroi noir Darde son disque au fond […] Plus

    Lire la suite

  • La folie

    Routes de fer vers l’horizon : Blocs de cendres, talus de schistes, Où sur les bords un agneau triste Broute les poils d’un vieux gazon ; Départs brusques vers les banlieues, Rails qui sonnent, signaux qui bougent, Et tout à coup le passage des yeux Crus et sanglants d’un convoi rouge ; Appels stridents, ouragans […] Plus

    Lire la suite

  • Je t’apporte, ce soir…

    Je t’apporte, ce soir, comme offrande, ma joie D’avoir plongé mon corps dans l’or et dans la soie Du vent joyeux et franc et du soleil superbe ; Mes pieds sont clairs d’avoir marché parmi les herbes, Mes mains douces d’avoir touché le coeur des fleurs, Mes yeux brillants d’avoir soudain senti les pleurs Naître, […] Plus

    Lire la suite

  • Londres

    Et ce Londres de fonte et de bronze, mon âme, Où des plaques de fer claquent sous des hangars, Où des voiles s’en vont, sans NotreDame Pour étoile, s’en vont, làbas, vers les hasards. Gares de suie et de fumée, où du gaz pleure Ses spleens d’argent lointain vers des chemins d’éclair, Où des bêtes […] Plus

    Lire la suite

  • Mon village

    Une place minime et quelques rues, Avec un Christ au carrefour ; Et l’Escaut gris et puis la tour Qui se mire, parmi les eaux bourrues ; Et le quartier du Dam, misérable et lépreux, Jeté comme au hasard vers les prairies ; Et près du cimetière aux buis nombreux, La chapelle vouée à la […] Plus

    Lire la suite

  • La bourse

    Comme un torse de pierre et de métal debout Le monument de l’or dans les ténèbres bout. Dès que morte est la nuit et que revit le jour, L’immense et rouge carrefour D’où s’exalte sa quotidienne bataille Tressaille. Des banques s’ouvrent tôt et leurs guichets, Où l’or se pèse au trébuchet, Voient affluer voiles légères […] Plus

    Lire la suite

  • L’effort

    Groupes de travailleurs, fiévreux et haletants, Qui vous dressez et qui passez au long des temps Avec le rêve au front des utiles victoires, Torses carrés et durs, gestes précis et forts, Marches, courses, arrêts, violences, efforts, Quelles lignes fières de vaillance et de gloire Vous inscrivez tragiquement dans ma mémoire ! Je vous aime, […] Plus

    Lire la suite

  • L’arbre

    Tout seul, Que le berce l’été, que l’agite l’hiver, Que son tronc soit givré ou son branchage vert, Toujours, au long des jours de tendresse ou de haine, Il impose sa vie énorme et souveraine Aux plaines. Il voit les mêmes champs depuis cent et cent ans Et les mêmes labours et les mêmes semailles […] Plus

    Lire la suite

  • L’étal

    Au soir tombant, lorsque déjà l’essor De la vie agitée et rapace s’affaisse, Sous un ciel bas et mou et gonflé d’ombre épaisse, Le quartier fauve et noir dresse son vieux décor De chair, de sang, de vice et d’or. Des commères, blocs de viande tassée et lasse, Interpellent, du seuil de portes basses, Les […] Plus

    Lire la suite

  • Vous m’avez dit, tel soir

    Vous m’avez dit, tel soir, des paroles si belles Que sans doute les fleurs, qui se penchaient vers nous, Soudain nous ont aimés et que l’une d’entre elles, Pour nous toucher tous deux, tomba sur nos genoux. Vous me parliez des temps prochains où nos années, Comme des fruits trop mûrs, se laisseraient cueillir ; […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.