Les Plus Lus

  • Matin d’Octobre

    C’est l’heure exquise et matinale Que rougit un soleil soudain. A travers la brume automnale Tombent les feuilles du jardin. Leur chute est lente. Ou peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chêne à sa feuille de cuivre, L’érable à sa feuille de sang. Les dernières, les plus rouillées, Tombent des branches dépouillées : […] Plus

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  • Menuet

    À Emmanuel des Essarts. Marquise, vous souvenezvous Du menuet que nous dansâmes ? Il était discret, noble et doux, Comme l’accord de nos deux âmes. Aux bocages le chalumeau À ces notes pures et lentes ; C’était un air du grand Rameau, Un vieil air des Indes galantes. Triomphante, vous surpreniez Tous les coeurs et […] Plus

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  • Aux amputés de la guerre

    A quoi pensez-vous, ô drapeaux De nos dernières citadelles, Vous qui comptez plus de corbeaux Dans notre ciel que d’hirondelles ? A quoi penses-tu, laboureur, Qui, dans un sillon de charrue, Te détournes devant l’horreur D’une tête humaine apparue ? A quoi penses-tu, forgeron, Quand ton marteau rive des chaînes ? A quoi penses-tu, bûcheron, […] Plus

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  • La mémoire

    Souvent, lorsque la main sur les yeux je médite, Elle m’apparaît, svelte & la tête petite, Avec ses blonds cheveux coupés courts sur le front. Trouverai-je jamais des mots qui la peindront, La chère vision que malgré moi j’ai fuie ? Qu’est auprès de son teint la rose après la pluie ? Peut-on comparer même […] Plus

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  • La mort du singe

    Frissonnant jusque dans la moelle, Pelé, funèbre et moribond, Le vieux singe, près de son poêle, Tousse en râlant et se morfond. Composant, malgré sa détresse, La douleur qui le fait mourir, Il geint : mais sa plainte s’adresse Au public qu’il veut attendrir. Comme une phthisique de drame Pâmée en ses neigeux peignoirs, Il […] Plus

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  • La nourrice

    I Elle était orpheline et servait dans les fermes. Saint-Martin et Saint-Jean d’été sont les deux termes Où les gros métayers, au chef-lieu de canton, Disputant et frappant à terre du bâton, Viennent, pour la saison, louer des domestiques. A peine arrivait-elle en ces marchés rustiques, Qu’un fermier l’embauchait au plus vite, enchanté Par sa […] Plus

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  • Le fils de Louis XI

    Sur le balcon de fer du noir donjon de Loches, Monseigneur le dauphin Charles de France, en deuil, Dominant la Touraine immense d’un coup d’œil, Écoute dans le soir mourir le son des cloches. L’enfant captif envie, humble cœur sans orgueil, Ceux qu’il voit revenir des champs, portant leurs pioches, Et, flairant l’âcre odeur des […] Plus

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  • Le printemps

    C’est l’aurore et c’est l’avril, Lui dit-il, Viens, la rosée étincelle. – Le vallon est embaumé : Viens, c’est mai Et c’est l’aube, lui dit-elle Et dans le bois abritant Un étang, Où les chevreuils viennent boire, Ils sont allés, les heureux Amoureux, Suspendre leur balançoire. Gaîment ils s’y sont assis, Puis Thyrsis Prit les […] Plus

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  • Lettre

    Non, ce n’est pas en vous « un idéal » que j’aime, C’est vous tout simplement, mon enfant, c’est vous-même. Telle Dieu vous a faite, et telle je vous veux. Et rien ne m’éblouit, ni l’or de vos cheveux, Ni le feu sombre et doux de vos larges prunelles, Bien que ma passion ait pris […] Plus

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  • Lutteurs forains

    Devant la loterie éclatante, où les lots Sont un sucre de pomme ou quelque étrange vase, L’illustre Arpin, devant un public en extase, Manipule des poids de cinquante kilos. Colossal, aux lueurs sanglantes des falots, Il beugle un boniment et montre avec emphase Sa nièce, forte fille aux courts jupons de gaze, Qui doit à […] Plus

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  • Petits bourgeois

    Je n’ai jamais compris l’ambition. Je pense Que l’homme simple trouve en lui sa récompense, Et le modeste sort dont je suis envieux, Si je travaille bien et si je deviens vieux, Sans que mon cœur de luxe ou de gloire s’affame, C’est celui d’un vieil homme avec sa vieille femme, Aujourd’hui bons rentiers, hier […] Plus

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  • Romance

    Quand vous me montrez une rose Qui s’épanouit sous l’azur, Pourquoi suis-je alors plus morose ? Quand vous me montrez une rose, C’est que je pense à son front pur. Quand vous me montrez une étoile, Pourquoi les pleurs, comme un brouillard, Sur mes yeux jettent-ils leur voile ? Quand vous me montrez une étoile, […] Plus

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