Les Plus Lus

  • Le tombeau du conquérant

    A l’ombre de la voûte en fleur des catalpas Et des tulipiers noirs qu’étoile un blanc pétale, Il ne repose point dans la terre fatale ; La Floride conquise a manqué sous ses pas. Un vil tombeau messied à de pareils trépas. Linceul du Conquérant de l’Inde Occidentale, Tout le Meschacébé pardessus lui s’étale. Le […] Plus

    Lire la suite

  • La prière du mort

    Arrête ! Ecoutemoi, voyageur. Si tes pas Te portent vers Cypsèle et les rives de l’Hèbre, Cherche le vieil Hyllos et dislui qu’il célèbre Un long deuil pour le fils qu’il ne reverra pas. Ma chair assassinée a servi de repas Aux loups. Le reste gît en ce hallier funèbre. Et l’Ombre errante aux bords […] Plus

    Lire la suite

  • La naissance d’Aphrodité

    Avant tout, le Chaos enveloppait les mondes Où roulaient sans mesure et l’Espace et le Temps ; Puis Gaia, favorable à ses fils les Titans, Leur prêta son grand sein aux mamelles fécondes. Ils tombèrent. Le Styx les couvrit de ses ondes. Et jamais, sous l’éther foudroyé, le Printemps N’avait fait resplendir les soleils éclatants, […] Plus

    Lire la suite

  • Lupercus

    Lupercus, du plus loin qu’il me voit : Cher poète, Ta nouvelle épigramme est du meilleur latin ; Dis, veuxtu, j’enverrai chez toi demain matin, Me prêter les rouleaux de ton oeuvre complète ? Non. Ton esclave boite, il est vieux, il halète, Mes escaliers sont durs et mon logis lointain ; Ne demeurestu pas […] Plus

    Lire la suite

  • Brise marine

    L’hiver a défleuri la lande et le courtil. Tout est mort. Sur la roche uniformément grise Où la lame sans fin de l’Atlantique brise, Le pétale fané pend au dernier pistil. Et pourtant je ne sais quel arome subtil Exhalé de la mer jusqu’à moi par la brise, D’un effluve si tiède emplit mon coeur […] Plus

    Lire la suite

  • Le Cydnus

    Sous l’azur triomphal, au soleil qui flamboie, La trirème d’argent blanchit le fleuve noir Et son sillage y laisse un parfum d’encensoir Avec des sons de flûte et des frissons de soie. A la proue éclatante où l’épervier s’éploie, Hors de son dais royal se penchant pour mieux voir, Cléopâtre debout en la splendeur du […] Plus

    Lire la suite

  • L’ancêtre

    A Claudius Popelin. La gloire a sillonné de ses illustres rides Le visage hardi de ce grand Cavalier Qui porte sur son front que nul n’a fait plier Le hâle de la guerre et des soleils torrides. En tous lieux, CôteFerme, îles, sierras arides, Il a planté la croix, et, depuis l’escalier Des Andes, promené […] Plus

    Lire la suite

  • Le bain des nymphes

    C’est un vallon sauvage abrité de l’Euxin ; Audessus de la Source un noir laurier se penche, Et la Nymphe, riant, suspendue à la branche, Frôle d’un pied craintif l’eau froide du bassin. Ses compagnes, d’un bond, à l’appel du buccin, Dans l’onde jaillissante où s’ébat leur chair blanche Plongent, et de l’écume émergent une […] Plus

    Lire la suite

  • Michel-Ange

    Certe, il était hanté d’un tragique tourment, Alors qu’à la Sixtine et loin de Rome en fêtes, Solitaire, il peignait Sibylles et Prophètes Et, sur le sombre mur, le dernier jugement. Il écoutait en lui pleurer obstinément, Titan que son désir enchaîne aux plus hauts faîtes, La Patrie et l’Amour, la Gloire et leurs défaites […] Plus

    Lire la suite

  • Hortorum Deus (III)

    Ecce villicus Venit… CATULLE. Holà, maudits enfants ! Gare au piège, à la trappe, Au chien ! Je ne veux plus, moi qui garde ce lieu, Qu’on vienne, sous couleur d’y quérir un caïeu D’ail, piller mes fruitiers et grappiller ma grappe. D’ailleurs, làbas, du fond des chaumes qu’il étrape, Le colon vous épie, et, […] Plus

    Lire la suite

  • Le vieil orfèvre

    Mieux qu’aucun maître inscrit au livre de maîtrise, Qu’il ait nom Ruyz, Arphé, Ximeniz, Becerril, J’ai serti le rubis, la perle et le béryl, Tordu l’anse d’un vase et martelé sa frise. Dans l’argent, sur l’émail où le paillon s’irise, J’ai peint et j’ai sculpté, mettant l’âme en péril, Au lieu de Christ en croix […] Plus

    Lire la suite

  • Regilla

    Passant, ce marbre couvre Annia Regilla Du sang de Ganymède et d’Aphrodite née. Le noble Hérode aima cette fille d’Énée. Heureuse, jeune et belle, elle est morte. Plainsla. Car l’Ombre dont le corps délicieux gît là, Chez le prince infernal de l’Île Fortunée Compte les jours, les mois et la si longue année Depuis que […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.