Les Plus Lus

  • Je l’aime d’amour profond

    Élégie VI. Nuit et jour, malgré moi, lorsque je suis loin d’elle, A ma pensée ardente un souvenir fidèle La ramène ; — il me semble ouïr sa douce voix Comme le chant lointain d’un oiseau ; je la vois Avec son collier d’or, avec sa robe blanche, Et sa ceinture bleue, et la fraîche […] Plus

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  • Plaintive tourterelle

    Plaintive tourterelle, Qui roucoules toujours, Veuxtu prêter ton aile Pour servir mes amours ! Comme toi, pauvre amante, Bien loin de mon ramier Je pleure et me lamente Sans pouvoir l’oublier. Vole, et que ton pied rose Sur l’arbre ou sur la tour Jamais ne se repose, Car je languis d’amour ; Evite, ô ma […] Plus

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  • La nue

    A l’horizon monte une nue, Sculptant sa forme dans l’azur : On dirait une vierge nue Emergeant d’un lac au flot pur. Debout dans sa conque nacrée, Elle vogue sur le bleu clair, Comme une Aphrodite éthérée, Faite de l’écume de l’air. On voit onder en molles poses Son torse au contour incertain, Et l’aurore […] Plus

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  • Le chasseur

    Je suis enfant de la montagne, Comme l’isard, comme l’aiglon ; Je ne descends dans la campagne Que pour ma poudre et pour mon plomb ; Puis je reviens, et de mon aire Je vois en bas l’homme ramper, Si haut placé que le tonnerre Remonterait pour me frapper. Je n’ai pour boire, après ma […] Plus

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  • Le marais

    C’est un marais dont l’eau dormante Croupit, couverte d’une mante Par les nénuphars et les joncs : Chaque bruit sous leurs nappes glauques Fait au chœur des grenouilles rauques Exécuter mille plongeons ; La bécassine noire et grise Y vole quand souffle la bise De novembre aux matins glacés ; Souvent, du haut des sombres […] Plus

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  • Le laurier du Generalife

    Dans le Generalife, il est un laurier-rose, Gai comme la victoire, heureux comme l’amour. Un jet d’eau, son voisin, l’enrichit et l’arrose ; Une perle reluit dans chaque fleur éclose, Et le frais émail vert se rit des feux du jour. Il rougit dans l’azur comme une jeune fille ; Ses fleurs, qui semblent vivre, […] Plus

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  • Ô nature chérie

    Ne me sois pas marâtre, ô nature chérie, Redonne un peu de sève à la plante flétrie Qui ne veut pas mourir ; Les torrents de mes yeux ont noyé sous leur pluie Son bouton tout rongé que nul soleil n’essuie Et qui ne peut s’ouvrir. Air vierge, air de cristal, eau, principe du monde, […] Plus

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  • Thébaïde

    Mon rêve le plus cher et le plus caressé, Le seul qui rit encore à mon cœur oppressé, C’est de m’ensevelir au fond d’une chartreuse, Dans une solitude inabordable, affreuse ; Loin, bien loin, tout là-bas, dans quelque Sierra Bien sauvage, où jamais voix d’homme ne vibra, Dans la forêt de pins, parmi les âpres […] Plus

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  • Moyen-âge

    Quand je vais poursuivant mes courses poétiques, Je m’arrête surtout aux vieux châteaux gothiques. J’aime leurs toits d’ardoise aux reflets bleus et gris, Aux faîtes couronnés d’arbustes rabougris ; Leurs pignons anguleux, leurs tourelles aiguës ; Dans les réseaux de plomb leurs vitres exiguës, Légendes des vieux temps où les preux et les saints Se […] Plus

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  • La lune

    Le soleil dit à la lune : « Que fais-tu sur l’horizon ? Il est bien tard, à la brune, Pour sortir de sa maison. L’honnête femme, à cette heure, Défile son chapelet, Couche son enfant qui pleure, Et met la barre au volet. Le follet court sur la dune ; Gitanas, chauves-souris, Rôdent en […] Plus

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  • Me voilà revenu de ce voyage

    Me voilà revenu de ce voyage sombre, Où l’on n’a pour flambeaux et pour astre dans l’ombre Que les yeux du hibou ; Comme, après tout un jour de labourage, un buffle S’en retourne à pas lents, morne et baissant le mufle, Je vais ployant le cou. Me voilà revenu du pays des fantômes, Mais […] Plus

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  • Cauchemar

    Avec ses nerfs rompus, une main écorchée, Qui marche sans le corps dont elle est arrachée, Crispe ses doigts crochus armés d’ongles de fer Pour me saisir ; des feux pareils aux feux d’enfer Se croisent devant moi ; dans l’ombre, des yeux fauves Rayonnent ; des vautours, à cous rouges et chauves, Battent mon […] Plus

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