Les Plus Lus

  • Le calife a puni les gens de la montagne

    Le calife a puni les gens de la montagne, Ses soldats sont venus ! Allah les accompagne, Car ils n’ont rien laissé de vivant derrière eux. Maintenant, oh ! quel deuil dans ce champ désastreux ! Les os de tout un peuple y gisent dans les pierres. Le vautour décharné, l’aigle aux rouges paupières Sont […] Plus

    Lire la suite

  • Une alcôve au soleil levant

    L’humble chambre a l’air de sourire ; Un bouquet orne un vieux bahut ; Cet intérieur ferait dire Aux prêtres : Paix ! aux femmes : Chut ! Au fond une alcôve se creuse. Personne. On n’entre ni ne sort. Surveillance mystérieuse ! L’aube regarde : un enfant dort. Une petite en ce coin sombre […] Plus

    Lire la suite

  • Nox (VI)

    VI. Un mois après, cet homme allait à Notre-Dame. Il entra le front haut ; la myrrhe et le cinname Brûlaient ; les tours vibraient sous le bourdon sonnant ; L’archevêque était là, de gloire rayonnant ; Sa chape avait été taillée en un suaire ; Sur une croix dressée au fond du sanctuaire Jésus […] Plus

    Lire la suite

  • L’épanouissement

    L’épanouissement, c’est la loi du Seigneur. Il a fait la beauté, l’amour et le bonheur, Il veut la fleur dans la broussaille. Son âme immense, à qui l’aube sert de clairon, Vibre à l’anxiété du moindre moucheron. Toute douleur en Dieu tressaille. Quand on lie un oiseau, Dieu souffre dans le noeud. Dieu, tout objet […] Plus

    Lire la suite

  • Le Te Deum du 1er janvier 1852

    Prêtre, ta messe, écho des feux de peloton, Est une chose impie. Derrière toi, le bras ployé sous le menton, Rit la mort accroupie. Prêtre, on voit frissonner, aux cieux d’où nous venons Les anges et les vierges, Quand un évêque prend la mèche des canons Pour allumer les cierges. Tu veux être au sénat, […] Plus

    Lire la suite

  • Le grand siècle

    Ce siècle a la forme D’un monstrueux char. Sa croissance énorme Sous un nain césar, Son air de prodige, Sa gloire qui ment, Mêlent le vertige À l’écrasement. Louvois pour ministre, Scarron pour griffon, C’est un chant sinistre Sur un air bouffon. Sur sa double roue Le grand char descend ; L’une est dans la […] Plus

    Lire la suite

  • Paupertas

    Être riche n’est pas l’affaire ; Toute l’affaire est de charmer ; Du palais du grenier diffère En ce qu’on y sait mieux aimer. L’aube au seuil, un grabat dans l’angle ; Un éden peut être un taudis ; Le craquement du lit de sangle Est un des bruits du paradis. Moins de gros sous, […] Plus

    Lire la suite

  • Le chant de ceux qui s’en vont sur mer

    — Air breton. — Adieu, patrie ! L’onde est en furie. Adieu, patrie ! Azur ! Adieu, maison, treille au fruit mûr, Adieu, les fleurs d’or du vieux mur ! Adieu, patrie ! Ciel, forêt, prairie ! Adieu, patrie, Azur ! Adieu, patrie ! L’onde est en furie. Adieu, patrie, Azur ! Adieu, fiancée au […] Plus

    Lire la suite

  • Malédiction

    Qu’il erre sans repos, courbé dès sa jeunesse, En des sables sans borne où le soleil renaisse Sitôt qu’il aura lui ! Comme un noir meurtrier qui fuit dans la nuit sombre, S’il marche, que sans cesse il entende dans l’ombre Un pas derrière lui ! En des glaciers polis comme un tranchant de hache, […] Plus

    Lire la suite

  • Madame, autour de vous tant de grâce étincelle

    Mens blanda in corpore blando. Madame, autour de vous tant de grâce étincelle, Votre chant est si pur, votre danse recèle Un charme si vainqueur, Un si touchant regard baigne votre prunelle, Toute votre personne a quelque chose en elle De si doux pour le coeur, Que, lorsque vous venez, jeune astre qu’on admire, Éclairer […] Plus

    Lire la suite

  • Quand le vieux monde dut périr

    Quand le vieux monde dut périr, sombre damné, Quand l’empire romain d’horreur fut couronné, Chaque vice vint faire au monstre une caresse ; Luxure, Gourmandise, Avarice, Paresse, Colère, Envie, Orgueil, vinrent; sur les sept monts Rome vit se dresser debout les sept démons ; Tout fut dit. Le destin fit, pour l’oeuvre insondable, Passer de […] Plus

    Lire la suite

  • L’expiation (VII)

    VII. Une nuit, — c’est toujours la nuit dans le tombeau, — Il s’éveilla. Luisant comme un hideux flambeau, D’étranges visions emplissaient sa paupière ; Des rires éclataient sous son plafond de pierre ; Livide, il se dressa ; la vision grandit ; Ô terreur ! une voix qu’il reconnut, lui dit : — Réveille-toi. […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.