Les Plus Lus

  • Puisqu’ici-bas toute âme

    Puisqu’ici-bas toute âme Donne à quelqu’un Sa musique, sa flamme, Ou son parfum ; Puisqu’ici toute chose Donne toujours Son épine ou sa rose A ses amours ; Puisqu’avril donne aux chênes Un bruit charmant ; Que la nuit donne aux peines L’oubli dormant ; Puisque l’air à la branche Donne l’oiseau ; Que l’aube […] Plus

    Lire la suite

  • Quand l’eunuque régnait à côté du césar

    Quand l’eunuque régnait à côté du césar, Quand Tibère, et Caïus, et Néron, sous leur char Foulaient Rome, plus morte, hélas ! que Babylone, Le poète saisit ces bourreaux sur leur trône ; La muse entre deux vers, tout vivants, les scia. Toi, faux prince, cousin du blême hortensia, Hidalgo par ta femme, amiral par […] Plus

    Lire la suite

  • Le calife a puni les gens de la montagne

    Le calife a puni les gens de la montagne, Ses soldats sont venus ! Allah les accompagne, Car ils n’ont rien laissé de vivant derrière eux. Maintenant, oh ! quel deuil dans ce champ désastreux ! Les os de tout un peuple y gisent dans les pierres. Le vautour décharné, l’aigle aux rouges paupières Sont […] Plus

    Lire la suite

  • Nox (IX)

    IX. Toi qu’aimait Juvénal gonflé de lave ardente, Toi dont la clarté luit dans l’oeil fixe de Dante, Muse Indignation, viens, dressons maintenant, Dressons sur cet empire heureux et rayonnant, Et sur cette victoire au tonnerre échappée, Assez de piloris pour faire une épopée ! Du 16 au 22 novembre 1852, à Jersey Ajouter aux […] Plus

    Lire la suite

  • Une alcôve au soleil levant

    L’humble chambre a l’air de sourire ; Un bouquet orne un vieux bahut ; Cet intérieur ferait dire Aux prêtres : Paix ! aux femmes : Chut ! Au fond une alcôve se creuse. Personne. On n’entre ni ne sort. Surveillance mystérieuse ! L’aube regarde : un enfant dort. Une petite en ce coin sombre […] Plus

    Lire la suite

  • Nox (VI)

    VI. Un mois après, cet homme allait à Notre-Dame. Il entra le front haut ; la myrrhe et le cinname Brûlaient ; les tours vibraient sous le bourdon sonnant ; L’archevêque était là, de gloire rayonnant ; Sa chape avait été taillée en un suaire ; Sur une croix dressée au fond du sanctuaire Jésus […] Plus

    Lire la suite

  • L’épanouissement

    L’épanouissement, c’est la loi du Seigneur. Il a fait la beauté, l’amour et le bonheur, Il veut la fleur dans la broussaille. Son âme immense, à qui l’aube sert de clairon, Vibre à l’anxiété du moindre moucheron. Toute douleur en Dieu tressaille. Quand on lie un oiseau, Dieu souffre dans le noeud. Dieu, tout objet […] Plus

    Lire la suite

  • Orphée, au bois du Caystre

    Orphée, au bois du Caystre, Ecoutait, quand l’astre luit, Le rire obscur et sinistre Des inconnus de la nuit. Phtas, la sibylle thébaine, Voyait près de Phygalé Danser des formes d’ébène Sur l’horizon étoilé. Eschyle errait à la brune En Sicile, et s’enivrait Des flûtes du clair de lune Qu’on entend dans la forêt. Pline, […] Plus

    Lire la suite

  • Le Te Deum du 1er janvier 1852

    Prêtre, ta messe, écho des feux de peloton, Est une chose impie. Derrière toi, le bras ployé sous le menton, Rit la mort accroupie. Prêtre, on voit frissonner, aux cieux d’où nous venons Les anges et les vierges, Quand un évêque prend la mèche des canons Pour allumer les cierges. Tu veux être au sénat, […] Plus

    Lire la suite

  • Le grand siècle

    Ce siècle a la forme D’un monstrueux char. Sa croissance énorme Sous un nain césar, Son air de prodige, Sa gloire qui ment, Mêlent le vertige À l’écrasement. Louvois pour ministre, Scarron pour griffon, C’est un chant sinistre Sur un air bouffon. Sur sa double roue Le grand char descend ; L’une est dans la […] Plus

    Lire la suite

  • Paupertas

    Être riche n’est pas l’affaire ; Toute l’affaire est de charmer ; Du palais du grenier diffère En ce qu’on y sait mieux aimer. L’aube au seuil, un grabat dans l’angle ; Un éden peut être un taudis ; Le craquement du lit de sangle Est un des bruits du paradis. Moins de gros sous, […] Plus

    Lire la suite

  • Le chant de ceux qui s’en vont sur mer

    — Air breton. — Adieu, patrie ! L’onde est en furie. Adieu, patrie ! Azur ! Adieu, maison, treille au fruit mûr, Adieu, les fleurs d’or du vieux mur ! Adieu, patrie ! Ciel, forêt, prairie ! Adieu, patrie, Azur ! Adieu, patrie ! L’onde est en furie. Adieu, patrie, Azur ! Adieu, fiancée au […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.