Les Plus Lus

  • À Dona Rosita Rosa

    I. Ce petit bonhomme bleu Qu’un souffle apporte et remporte, Qui, dès que tu dors un peu, Gratte de l’ongle à ta porte, C’est mon rêve. Plein d’effroi, Jusqu’à ton seuil il se glisse. Il voudrait entrer chez toi En qualité de caprice. Si tu désires avoir Un caprice aimable, leste, Et prenant un air […] Plus

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  • Chanson

    Si vous n’avez rien à me dire, Pourquoi venir auprès de moi ? Pourquoi me faire ce sourire Qui tournerait la tête au roi ? Si vous n’avez rien à me dire, Pourquoi venir auprès de moi ? Si vous n’avez rien à m’apprendre, Pourquoi me pressez-vous la main ? Sur le rêve angélique et […] Plus

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  • À Georges

    Mon doux Georges, viens voir une ménagerie Quelconque, chez Buffon, au cirque, n’importe où ; Sans sortir de Lutèce allons en Assyrie, Et sans quitter Paris partons pour Tombouctou. Viens voir les léopards de Tyr, les gypaètes, L’ours grondant, le boa formidable sans bruit, Le zèbre, le chacal, l’once, et ces deux poètes, L’aigle ivre […] Plus

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  • La hache ? Non. Jamais

    La hache ? Non. Jamais. Je n’en veux pour personne. Pas même pour ce czar devant qui je frissonne, Pas même pour ce monstre à lui-même fatal. Qui supprime Tyburn abolit White-Hall ; Et quand la mort, ouvrant son désastreux registre, Me dit : – Que jettes-tu dans ce panier sinistre ? Ou la tête […] Plus

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  • À l’obéissance passive (VIII)

    VIII. Ô Dieu, puisque voilà ce qu’a fait cette armée, Puisque, comme une porte est barrée et fermée, Elle est sourde à l’honneur, Puisque tous ces soldats rampent sans espérance, Et puisque dans le sang ils ont éteint la France, Votre flambeau, Seigneur ! Puisque la conscience en deuil est sans refuge Puisque le prêtre […] Plus

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  • Hugo Dundas

    Devant les douze lords de la chambre étoilée, Hugo Dundas fut grand. Du fond d’une tribune une femme voilée L’admirait en pleurant. Nuit, flambeaux, murs drapés, blasons des deux royaumes, C’était sinistre et beau. Les douze pairs muets semblaient douze fantômes, Assis dans un tombeau. Une hache brillait. Le peuple criait : honte ! Le […] Plus

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  • Chanson (Les châtiments, V)

    Sa grandeur éblouit l’histoire. Quinze ans, il fut Le dieu que traînait la victoire Sur un affût ; L’Europe sous la loi guerrière Se débattit. — Toi, son singe, marche derrière, Petit, petit. Napoléon dans la bataille, Grave et serein, Guidait à travers la mitraille L’aigle d’airain. Il entra sur le pont d’Arcole, Il en […] Plus

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  • Floréal

    Au retour des beaux jours, dans ce vert floréal Où meurent les Danton trahis par les Réal, Quand l’étable s’agite au fond des métairies, Quand l’eau vive au soleil se change en pierreries, Quand la grisette assise, une aiguille à la main, Soupire, et, de côté regardant le chemin, Voudrait aller cueillir des fleurs au […] Plus

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  • À un homme fini

    Tu savais bien qu’un jour il faudrait choir enfin, Mais tu n’imaginais ni Séjan, ni Rufin. Tu te croyais de ceux que la haine publique Frappe furtivement d’un coup de foudre oblique ; Tu t’étais figuré qu’on te renverserait Sans te faire de mal, doucement, en secret, Avec précaution, sans bruit, à la nuit close, […] Plus

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  • À M. le D. De ***

    Jules, votre château, tour vieille et maison neuve, Se mire dans la Loire, à l’endroit où le fleuve, Sous Blois, élargissant son splendide bassin, Comme une mère presse un enfant sur son sein En lui parlant tout bas d’une voix recueillie, Serre une île charmante en ses bras qu’il replie. Vous avez tous les biens […] Plus

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  • Genio libri

    Ô toi qui dans mon âme vibres, Ô mon cher esprit familier, Les espaces sont clairs et libres ; J’y consens, défais ton collier, Mêle les dieux, confonds les styles, Accouple au poean les agnus ; Fais dans les grands cloîtres hostiles Danser les nymphes aux seins nus. Sois de France, sois de Corinthe, Réveille […] Plus

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  • Au roi Louis-Philippe

    (Après l’arrêt de mort prononcé le 12 juillet 1839). Par votre ange envolée ainsi qu’une colombe ! Par ce royal enfant, doux et frêle roseau ! Grâce encore une fois ! grâce au nom de la tombe ! Grâce au nom du berceau ! Le 12 juillet 1839, à minuit. Ajouter aux favoris 0 Plus

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