Les Plus Lus

  • Fuite en Sologne

    Au poète Mérante. I. Ami, viens me rejoindre. Les bois sont innocents. Il est bon de voir poindre L’aube des paysans. Paris, morne et farouche, Pousse des hurlements Et se tord sous la douche Des noirs événements. Il revient, loi sinistre, Étrange état normal ! À l’ennui par le cuistre Et par le monstre au […] Plus

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  • Écrit sur le mur de Versailles

    L’objet est illustre Dans ce temps caduc. Le duc sonne un rustre, Le roi sonne un duc. Siècle étrange ! il taille, Sans mêler les rangs, De la valetaille À même les grands. Il tient fous et sages Au bout de son fil. Il a deux-visages, Mais un seul profil. Il a sur l’épaule Dans […] Plus

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  • À Virgile

    Ô Virgile ! ô poète ! ô mon maître divin ! Viens, quittons cette ville au cri sinistre et vain, Qui, géante, et jamais ne fermant la paupière, Presse un flot écumant entre ses flancs de pierre, Lutèce, si petite au temps de tes Césars, Et qui jette aujourd’hui, cité pleine de chars, Sous le […] Plus

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  • Dans les ruines d’une abbaye

    Seuls tous deux, ravis, chantants ! Comme on s’aime ! Comme on cueille le printemps Que Dieu sème ! Quels rires étincelants Dans ces ombres, Pleines jadis de fronts blancs, De coeurs sombres ! On est tout frais mariés. On s’envoie Les charmants cris variés De la joie. Purs ébats mêlés au vent Qui frissonne […] Plus

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  • Dizain de femmes

    Une de plus que les muses ; Elles sont dix. On croirait, Quand leurs jeunes voix confuses Bruissent dans la forêt, Entendre, sous les caresses Des grands vieux chênes boudeurs, Un brouhaha de déesses Passant dans les profondeurs. Elles sont dix châtelaines De tout le pays voisin. La ruche vers leurs haleines Envoie en chantant […] Plus

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  • En sortant du collège (II)

    (Deuxième lettre) Elle habite en soupirant La mansarde mitoyenne. Parfois sa porte, en s’ouvrant, Pousse le coude à la mienne. Elle est fière ; parlons bas. C’est une forme azurée Qui, pour ravauder des bas, Arrive de l’empyrée. J’y songe quand le jour naît, J’y rêve quand le jour baisse. Change en casque son bonnet, […] Plus

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  • Jeanne fait son entrée

    Jeanne parle ; elle dit des choses qu’elle ignore ; Elle envoie à la mer qui gronde, au bois sonore, À la nuée, aux fleurs, aux nids, au firmament, À l’immense nature un doux gazouillement, Tout un discours, profond peut-être, qu’elle achève Par un sourire où flotte une âme, où tremble un rêve, Murmure indistinct, […] Plus

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  • À quoi songeaient les deux cavaliers

    La nuit était fort noire et la forêt très-sombre. Hermann à mes côtés me paraissait une ombre. Nos chevaux galopaient. A la garde de Dieu ! Les nuages du ciel ressemblaient à des marbres. Les étoiles volaient dans les branches des arbres Comme un essaim d’oiseaux de feu. Je suis plein de regrets. Brisé par […] Plus

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  • Hilaritas

    Chantez ; l’ardent refrain flamboie ; Jurez même, noble ou vilain ! Le chant est un verre de joie Dont le juron est le trop-plein. L’homme est heureux sous la tonnelle Quand il a bien empaqueté Son rhumatisme de flanelleEt sa sagesse de gaieté. Le rire est notre meilleure aile ; Il nous soutient quand […] Plus

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  • Approchez-vous. Ceci, c’est le tas des dévots

    Approchez-vous. Ceci, c’est le tas des dévots. Cela hurle en grinçant un benedicat vos ; C’est laid, c’est vieux, c’est noir. Cela fait des gazettes. Pères fouetteurs du siècle, à grands coups de garcettes. Ils nous mènent au ciel. Ils font, blêmes grimauds, De l’âme et de Jésus des querelles de mots Comme à Byzance […] Plus

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  • Avant que mes chansons aimées

    Amor de mi pecho, Pecho de mi amor ! Arbol, que has hecho, Que has hecho del flor ?ROMANCE. Avant que mes chansons aimées, Si jeunes et si parfumées, Du monde eussent subi l’affront, Loin du peuple ingrat qui les foule, Comme elles fleurissaient en foule, Vertes et fraîches sur mon front ! De l’arbre […] Plus

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