Bernard Pozier

Bernard Pozier est un écrivain et un poète québécois né le 5 février 1955 (68 ans) à Trois-Rivières. Il est aussi un traducteur et un anthologiste reconnu. En 2016, il avait déjà publié « 18 livres de poésie, 4 de prose, 2 en édition d’art, 5 en traduction, 1 choix de poèmes » en plus de plusieurs anthologies. Son travail a été traduit dans plusieurs langues dont l’espagnol, l’islandais, l’anglais, le roumain et le catalan. Il est directeur de maison d’éditions Écrits des Forges et sous son règne, 200 livres bilingues de poètes québécois et mexicains ont été publiés.

Bernard Pozier naît le 5 février 1955 (68 ans) à Trois-Rivières d’un père français et d’une mère québécoise. Il fait son école primaire au Jardin de l’Enfance à Trois-Rivières, là où ont étudié l’écrivain Jacques Ferron et le poète politicien Gérald Godin. Cette école, située au cœur du vieux Trois-Rivières, est tenue par le Filles de Jésus et réservée aux garçons provenant, sauf de rares exceptions, de famille aisée. « Vers l’âge de 12 ans, j’ai commencé à écrire des poèmes… » dit-il dans la revue Lettres Québécoises. Pendant son secondaire, il apprend la poésie classique et il rédige des dissertations en alexandrins. Arrivé au niveau collégial il poursuit l’apprentissage de la poésie et il participe à des ateliers d’écriture. C’est à cette époque qu’il rencontre Louis Jacob (poète) avec qui il publiera plus tard. Sa poésie, tout comme celle de Jacob, se teinte de la poésie de leurs groupes musicaux favoris : « Pink Floyd, Genesis, King Crimson et Van der Graaf Generator, plutôt du côté de Peter Sinfield, de Peter Hammill ou même de Jim Morrison ».

Puis, il entre à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Il fait alors partie du nouveau courant poétique : « L’année 74 est marquée par l’émergence d’une deuxième génération d’étudiants qui rompt avec le lyrisme inspiré par Lapointe, Yves Boisvert (poète), Louis Jacob (poète) et Bernard Pozier… ». Pendant cette période, il travaille à CFCQ- MF comme animateur et technicien du son de 1974 à 1979. Pendant ses études à l’UQTR, le renommé poète Gatien Lapointe est son professeur, son maître de poésie, son éditeur qui est aussi devenu son ami. Il est aussi en contact avec des étudiants qui devenaient poètes : Yves Boisvert (poète), Laurent Lamy, Louis Jacob. C’est une époque intense où les étudiants en Lettres de Trois-Rivières peuvent facilement côtoyer les poètes de renom tels Gaston Miron, Roland Giguère et Claude Beausoleil. Bernard Pozier n’a pas à faire d’effort pour être publier, il n’a pas à frapper aux portes des éditeurs, tout vient à lui facilement. En effet, dès 1976, il publie ses poèmes pour la première fois dans le premier numéro de la revue Atelier de production littéraire de la Mauricie (APLM) qu’il vient de fonder avec Yves Boisvert (poète). Le titre ce numéro est plus qu’évocateur : Des soirs de temps platte et d’ennui. Cette revue publie des auteurs qui ne le seraient pas aux Écrits des Forges et elle joue un rôle déterminant pour certains jeunes poètes ; de plus elle permet aussi des rencontres avec des auteurs renommés, en dehors du corpus universitaire.

Son premier livre, résulte de ses travaux effectués pendant les ateliers de Gatien Lapointe. Il obtient son baccalauréat en Lettres en 1976.

En 1977, Bernard Pozier publie avec Yves Boisvert et Louis Jacob Manifeste jet-usage-résidu; un texte de 76 pages, aux éditions Écrits des Forges, manifeste rejetant tout embrigadement idéologique. Ce texte plein de révolte se démarque des générations précédentes de poètes des Forges. Ces trois poètes regroupent autour d’eux « des poètes-étudiants, représentants d’une génération qui, pour la première fois dans la brève histoire des Forges, revendique une reconnaissance institutionnelle.

Dans la même période, soit de 1977 à 1980, les mêmes trois écrivains publient par chapitre le manifeste ¿ Tilt ! aux Écrits des Forges. Cet ouvrage d’écriture collective, rejetant la poésie du territoire, suscite l’engouement de leur mentor Gatien Lapointe qui dit: « Je n’aurais publié que les 7 chapitres de “¿ TILT !”, par exemple, que déjà je serais heureux et que déjà Les Écrits des Forges auraient justifié leur existence. En 1980, Pozier sous la direction de Gatien Lapointe, rédige son mémoire de maîtrise sur « l’intentionnalité comme processus de création dans la poésie » qui est publié sur le titre Tête de lecture . En 1980, il obtient sa maîtrise en lettres de l’UQTR. La même année, il devient secrétaire de l’Association des écrivains de la Mauricie et enseigne au collège privé Laflèche de Trois-Rivières. Puis, il devient aussi chroniqueur littéraire au quotidien Le Nouvelliste et il participe à plusieurs revues et journaux. Il devient membre de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois depuis 1982.

En 1985, il devient directeur littéraire des Écrits des Forges, maison d’édition exclusivement consacrée à la poésie et en 1987, il obtient son doctorat en lettres de l’Université de Sherbrooke avec sa thèse intitulée Lapointe, l’homme en marche, une biographie qui est publiée au Québec, en France et en Italie.

En 1989, il participe à la fondation de la revue critique La poésie au Québec.

En 1989, « il participe … à des échanges poétiques entre le Mexique et le Québec ». Et c’est le début d’une collaboration entre Pozier et le Mexique qui devient comme une deuxième patrie pour lui.

La poésie de Pozier reflète ses goûts et il publie deux recueil de poésie sur le hockey : Les poètes chanteront ce but (1991) et Des murmures de fantômes (1997). Il écrit plusieurs recueils de poésie, dont Naître et vivre pour mourir. Il rédige aussi des recueils de prose, plusieurs traductions de poésie espagnole ainsi que plusieurs anthologies en compagnie de Louise Blouin, entre autres. En octobre 2004, il participe aussi à la fondation de la revue Arcade qui a pour mission d’éditer, publier une revue littéraire pour femmes. En 2005, il préface le recueil de poésie de Lucien Francoeur Entre cuir et peau.

En 2007, sa compagne de vie, Louise Blouin décède. Pozier signe alors le recueil : Agonique Agenda.

Il poursuit son travail de directeur littéraire aux Écrits des Forges et ses contacts avec les poètes mexicains. Il devient vice-président de la Maison de la poésie de Montréal et Membre du Conseil Académique du festival mexicain Letras en la mar, En 2012, lors de la XIVe édition de la Rencontre des Poètes du Monde Latin au Mexique, un hommage lui est rendu pour son travail de traduction et de diffusion de la poésie mexicaine au Québec. Le célèbre poète mexicain Juan Carlos Quiroz fait le discours de présentation et la Médaille de la Reconnaissance de l’État d’Aguascalientes lui est remise par directeur général de l’Institut Culturel d’Aguascalientes, le Dr. Jesús Martín Andrade Muñoz. Cette médaille est bien méritée puisque les Écrits des Forges ont publié plus de 200 livres bilingues de poètes mexicains et québécois.

L’année suivante, il reçoit le premier Prix Calaveritas du Consulat du Mexique à Montréal. En 2014 Bernard Pozier participe avec la poétesse Louise Desjardins à la Foire Internationale du Livre (FENIE) au Mexique et tous deux font découvrir leur travail à cet événement.

Bernard Pozier enseigne présentement au collège Joliette de Lanaudière et il est directeur littéraire et président des Écrits des Forges ainsi que vice-président de la Maison de la poésie à Montréal,.

Il a compilé plusieurs anthologies « traduites en diverses langues et a participé à des expérimentations d’écritures collectives ou à des livres partagés, en collaborant avec Yves Boisvert et Louis Jacob, ainsi qu’avec Donald Alarie, Franck Venaille, Philippe Delaveau, Gil Jouanard, Serge Patrice Thibodeau. »

Sa présence au Mexique est tangible via plusieurs livres et anthologies publiés et dans divers quotidiens et revues culturelles; il a aussi préfacé plusieurs traductions de poèmes en espagnol, notamment ceux de Claude Beausoleil, Gaston Miron, Paul-Marie Lapointe et Gatien Lapointe.

Au Québec, il a contribué à la traduction et à la publication de nombreux poètes mexicains en livres, en CD et en revues.

Bernard Pozier, montre depuis les années 1970, un immense intérêt pour la « propagation des œuvres québécoises ici et ailleurs, à travers son travail qui prend de multiples aspects: anthologies, articles, conférences, cours, traductions, coéditions….