Les Plus Lus

  • La cathédrale

    La haute cathédrale est grise, presque noire, Et découpe un profil austère sur les cieux. Une voix vague sort des blocs silencieux : Dans leur langue gothique ils nous disent de croire. C’est le reflet et c’est la vibrante mémoire Des âges d’autrefois sauvages et pieux. On sent qu’en ce grand corps est l’âme des […] Plus

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  • Tendances

    Le glacier

    I Le cirque entre ses murs puissants tient un espace Que l’œil mesure à peine ; et son immensité Où triomphalement le vol des aigles passe A pour velarium l’azur fin de l’été. Les longs gradins, ce sont les étages sans nombre, Par qui semblent haussés le ciel et l’horizon, Des plateaux largement éclairés ou […] Plus

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  • Le ventre

    Appuyé sur les reins et sur les contours blancs Des cuisses, au-dessous des merveilles du buste, Le ventre épanouit sa tension robuste Et joint par une courbe exacte les deux flancs. Les tissus de la peau sont à peine tremblants Du souffle qui descend de la poitrine auguste ; Et leur nubilité sur les hanches […] Plus

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  • La bouche

    Ô lèvres, fleurs de sang qu’épanouit le rire, Frais calice du souffle et rose du baiser, Où, malgré moi, revient mon rêve se poser, Si douces que les mots ne peuvent pas le dire. Lèvres, coupes d’amour après qui l’on aspire, Désireux de l’ivresse et craignant d’y puiser ; Le buveur délicat a peur de […] Plus

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  • La petite rivière

    La petite rivière, bleue Si peu que le ciel ait d’azur, D’ici fait encore une lieue, Puis verse au fleuve son flot pur. Plus grande, elle serait moins douce, Elle n’aurait pas la lenteur Qui dans les herbes mène et pousse Son cours délicat et chanteur. Elle n’aurait pas de prairies Plus vertes si près […] Plus

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  • Ce n’est pas moi qui dois pleurer

    Ce n’est pas moi qui dois pleurer, Et ce n’est pas moi qu’il faut plaindre : Je puis encore t’adorer ; L’oubli ne saurait pas m’atteindre. C’est toi, bientôt, qui t’en iras, Ne sachant plus comment on aime, Jeter, hélas ! en d’autres bras Le blanc fantôme de toi-même. Dans ton cœur dévasté l’oubli Sèche […] Plus

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  • L’amour

    L’Amour, l’autre soir, fantasque et moqueur, Passant près de moi, prit une balance : Dans l’un des plateaux il jeta mon cœur, Il jeta mon cœur avec violence. Dans l’autre, il plaça deux yeux presque verts. Deux bras potelés et deux lèvres roses, Des cheveux ; enfin ces petites choses Qui m’ont toujours mis la […] Plus

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  • Les fleurs de pommiers

    Les champs sont comme des damiers Teintés partout du blé qui lève. Avril a mis sur les pommiers Sa broderie exquise et brève. Avant que les soleils brutaux Aient fait jaunir l’herbe et la branche, C’est la gloire de nos coteaux D’avoir cette couronne blanche. Malgré les feuillages légers, Les jardins sont tout nus encore, […] Plus

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  • La fontaine

    Les femmes lentement descendent le chemin Et s’arrêtent au bord de la margelle usée. Sur leur tête la cruche en argile posée Demeure droite et tremble à peine dans la main. Le plaintif Océan, d’oit monte un râle humain, Jette aux pierres du quai son amère rosée. Elles regardent l’eau, car la lame apaisée Peut […] Plus

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  • Non, tu ne m’as rien emporté

    Non, tu ne m’as rien emporté ! C’est encor moi qui te possède ; J’ai gardé toute ta beauté ; A nul autre je ne te cède ! Écoute ! L’homme à qui tes bras Ouvrent le ciel de tes caresses, Quoi qu’il fasse, ne t’aura pas, Ô la plus belle des maîtresses ! J’ai […] Plus

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  • La ferme

    Voici l’asile pur des champs : voici la ferme, Le potager étroit, le grand clos de pommiers, La cour vaste où les coqs grattent les bruns fumiers, L’aire, et le grain fécond où sommeille le germe. Voici la prison blanche où le farniente enferme Les pigeons, commensaux gourmands, jadis ramiers Tout près d’eux, et mêlés […] Plus

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