Les Plus Lus

  • Les colombes

    Sonnet. Partout la mer unique étreint l’horizon nu, L’horizon désastreux où la vieille arche flotte ; Au pied du mât penchant l’Espérance grelotte, Croisant ses bras transis sur son cœur ingénu. Depuis mille et mille ans pareils, le soir venu, L’Âme assise à la barre, immobile pilote, Regarde éperdument dans l’ombre qui sanglote Ses colombes […] Plus

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  • Keepsake

    Sa robe était de tulle avec des roses pâles, Et rose pâle était sa lèvre, et ses yeux froids, Froids et bleus comme l’eau qui rêve au fond des bois. La mer Tyrrhénienne aux langueurs amicales. Berçait sa vie éparse en suaves pétales. Très douce elle mourait, ses petits pieds en croix ; Et, quand […] Plus

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  • Mnasyle

    Le troupeau maigre épars aux roches du rivage Broute le noir genièvre et la menthe sauvage… Au large la mer luit comme un métal ardent. Soudain le bouc lascif se dresse et, titubant, Sur la chèvre efflanquée à l’échiné rugueuse Satisfait au soleil sa luxure fougueuse. Et Mnasyle, l’éphèbe en fleur de Scyoné, Aussi beau […] Plus

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  • Extase

    Mon cœur dans le silence a soudain tressailli, Comme une onde que trouble une brise inquiète ; Puis la paix des beaux soirs doucement s’est refaite, Et c’est un calme ciel qu’à présent je reflète En tendant vers tes yeux mon désir recueilli. Comme ceux-là qu’on voit dans les anciens tableaux, Mains jointes et nu-tête, […] Plus

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  • Hyacinthe

    Pour la voir aussitôt m’apparaître, fidèle Je n’ai qu’à prononcer son nom mélodieux, Comme si quelque instinct miséricordieux D’avance lui disait l’heure où j’ai besoin d’elle. Je la trouve toujours, quand mon cœur contristé S’exile et se replie au fond de ses retraites, Et pansant à la nuit ses blessures secrètes, Reprend avec l’orgueil sa […] Plus

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  • Le sommeil de Canope

    Accoudés sur la table et déjà noyés d’ombre, Du haut de la terrasse à pic sur la mer sombre, Les amants, écoutant l’éternelle rumeur, Se taisent, recueillis devant le soir qui meurt. Alcis songe, immobile et la tête penchée. Canope avec lenteur de lui s’est rapprochée Et, lasse, à son épaule a laissé doucement Comme […] Plus

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  • Ce soir, ta chair malade

    Ce soir, ta chair malade a des langueurs inertes ; Entre tes doigts fiévreux meurent tes beaux glaïeuls ; Ce soir, l’orage couve, et l’odeur des tilleuls Fait pâlir par instants tes lèvres entr’ouvertes. Les yeux plongeant au fond des campagnes désertes, Nous sentons croître en nous, sous la nue en linceuls, Cette solennité tragique […] Plus

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  • Les vierges au crépuscule

    — Naïs, je ne vois plus la couleur de tes bagues… — Lydé, je ne vois plus les cygnes sur les vagues… — Naïs, n’entends-tu pas la flûte des bergers ? — Lydé, ne sens-tu pas l’odeur des orangers ? — D’où vient qu’en moi, Naïs, monte un frisson amer À regarder mourir le soleil […] Plus

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  • La coupe

    Sonnet. Au temps des Immortels, fils de la vie en fête, Où la Lyre élevait les assises des tours, Un artisan sacré modela mes contours Sur le sein d’une vierge, entre ses sœurs parfaite, Des siècles je régnai, splendide et satisfaite, Et les yeux m’adoraient… Quand, vers la fin des jours, De mes félicités le […] Plus

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  • Soirs (III)

    Sonnet. Le ciel comme un lac d’or pâle s’évanouit, On dirait que la plaine, au loin déserte, pense ; Et dans l’air élargi de vide et de silence S’épanche la grande âme triste de la nuit. Pendant que çà et là brillent d’humbles lumières, Les grands bœufs accouplés rentrent par les chemins ; Et les […] Plus

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  • Dans le parc aux lointains

    Dans le parc aux lointains voilés de brume, sous Les grands arbres d’où tombe avec un bruit très doux L’adieu des feuilles d’or parmi la solitude, Sous le ciel pâlissant comme de lassitude, Nous irons, si tu veux, jusqu’au soir, à pas lents, Bercer l’été qui meurt dans nos coeurs indolents. Nous marcherons parmi les […] Plus

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  • Ermione

    Le ciel suave était jonché de pâles roses… Tes yeux tendres au fond de ton large chapeau Rêvaient : tu flottais toute aux plis d’un grand manteau, Et ton coeur, qu’inclinaient d’inexprimables choses, Le ciel suave était jonché de pâles roses… Se penchait sur mon cœur comme un iris sur l’eau. Le ciel suave était […] Plus

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