Les Plus Lus

  • Mémoire

    I L’eau claire ; comme le sel des larmes d’enfance, L’assaut au soleil des blancheurs des corps de femmes ; la soie, en foule et de lys pur, des oriflammes sous les murs dont quelque pucelle eut la défense ; L’ébat des anges ; – Non… le courant d’or en marche, meut ses bras, noirs, […] Plus

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  • Les chercheuses de poux

    Quand le front de l’enfant, plein de rouges tourmentes, Implore l’essaim blanc des rêves indistincts, Il vient près de son lit deux grandes soeurs charmantes Avec de frêles doigts aux ongles argentins. Elles assoient l’enfant auprès d’une croisée Grande ouverte où l’air bleu baigne un fouillis de fleurs, Et dans ses lourds cheveux où tombe […] Plus

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  • Sensation

    Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l’herbe menue : Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l’amour infini me montera dans l’âme, Et j’irai loin, bien loin, comme […] Plus

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  • Les effarés

    Noirs dans la neige et dans la brume, Au grand soupirail qui s’allume, Leurs culs en rond, A genoux, cinq petits, – misère ! – Regardent le Boulanger faire Le lourd pain blond. Ils voient le fort bras blanc qui tourne La pâte grise et qui l’enfourne Dans un trou clair. Ils écoutent le bon […] Plus

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  • Les pauvres à l’église

    Parqués entre des bancs de chêne, aux coins d’église Qu’attiédit puamment leur souffle, tous leurs yeux Vers le choeur ruisselant d’orrie et la maîtrise Aux vingt gueules gueulant les cantiques pieux ; Comme un parfum de pain humant l’odeur de cire, Heureux, humiliés comme des chiens battus, Les Pauvres au bon Dieu, le patron et […] Plus

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  • Chant de guerre parisien

    Le Printemps est évident, car Du coeur des Propriétés vertes, Le vol de Thiers et de Picard Tient ses splendeurs grandes ouvertes ! Ô Mai ! quels délirants culs-nus ! Sèvres, Meudon, Bagneux, Asnières, Ecoutez donc les bienvenus Semer les choses printanières ! Ils ont shako, sabre et tam-tam, Non la vieille boîte à bougies, […] Plus

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  • La chambrée de nuit

    Rêve On a faim dans la chambrée – C’est vrai… Émanations, explosions. Un génie : « Je suis le gruère ! » – Lefêbvre « Keller ! » Le génie « Je suis le Brie ! » – Les soldats coupent sur leur pain : « C’est la vie ! » Le génie. – « […] Plus

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  • Départ

    Assez vu. La vision s’est rencontrée à tous les airs. Assez eu. Rumeurs des villes, le soir, et au soleil, et toujours. Assez connu. Les arrêts de la vie. Ô Rumeurs et Visions ! Départ dans l’affection et le bruit neufs ! Illuminations Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • L’homme juste

    Le Juste restait droit sur ses hanches solides : Un rayon lui dorait l’épaule ; des sueurs Me prirent : ‘ Tu veux voir rutiler les bolides ? Et, debout, écouter bourdonner les flueurs D’astres lactés, et les essaims d’astéroïdes ? ‘ Par des farces de nuit ton front est épié, Ô juste ! Il […] Plus

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  • Oraison du soir

    Je vis assis, tel qu’un ange aux mains d’un barbier, Empoignant une chope à fortes cannelures, L’hypogastre et le col cambrés, une Gambier Aux dents, sous l’air gonflé d’impalpables voilures. Tels que les excréments chauds d’un vieux colombier, Mille Rêves en moi font de douces brûlures : Puis par instants mon coeur triste est comme […] Plus

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  • Morts de Quatre-vingt-douze

    Morts de Quatrevingtdouze et de Quatrevingttreize, Qui, pâles du baiser fort de la liberté, Calmes, sous vos sabots, brisiez le joug qui pèse Sur l’âme et sur le front de toute humanité ; Hommes extasiés et grands dans la tourmente, Vous dont les coeurs sautaient d’amour sous les haillons, Ô Soldats que la Mort a […] Plus

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  • Première soirée

    Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près. Assise sur ma grande chaise, Minue, elle joignait les mains. Sur le plancher frissonnaient d’aise Ses petits pieds si fins, si fins. Je regardai, couleur de cire, Un petit rayon buissonnier Papillonner dans son sourire Et […] Plus

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