Les Plus Lus

  • Malgré tout

    Sonnet. Je sens la bonne odeur des vaches dans le pré ; Bétail, moissons, vraiment la richesse étincelle Dans la plaine sans fin, sans fin, où de son aile La pie a des tracés noirs sur le ciel doré. Et puis, voici venir, belle toute à mon gré, La fille qui ne sait rien de […] Plus

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  • Maussaderie

    À Albert Tinchant. À notre époque froide, on ne fait plus l’amour. Loin des bois endormeurs et loin des femmes nues Les pauvres vont, cherchant ces sommes inconnues Que cachent les banquiers, inquiets nuit et jour. C’était bien bon l’odeur des pains sortant du four, C’était bien beau, dans l’ouest, l’éclat doré des nues, Quand […] Plus

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  • Pluriel féminin

    Sonnet. Je suis encombré des amours perdues, Je suis effaré des amours offertes. Vous voici pointer, jeunes feuilles vertes. Il faut vous payer, noces qui sont dues. La neige descend, plumes assidues. Hiver en retard, tu me déconcertes. Froideur des amis, tu m’étonnes, certes. Et mes routes sont désertes, ardues. Amours neuves, et vous amours […] Plus

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  • Réponse

    Ce que je te suis te donne du doute ? Ma vie est à toi, si tu la veux, toute. Et loin que je sois maître de tes voeux, C’est toi qui conduis mon rêve où tu veux Avec la beauté du ciel, en toi vibre Un rythme fatal ; car mon âme libre Passe […] Plus

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  • Sonnet cabalistique

    Dans notre vie âcre et fiévreuse Ta splendeur étrange apparaît, Phare altier sur la côte affreuse ; Et te voir est joie et regret. Car notre âme que l’ennui creuse Cède enivrée à ton attrait, Et te voudrait la reine heureuse D’un monde qui t’adorerait. Mais tes yeux disent, Sidonie, Dans leur lumineuse ironie Leur […] Plus

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  • Sonnet d’Oaristys

    Tu me fis d’imprévus et fantasques aveux Un soir que tu t’étais royalement parée, Haut coiffée, et ruban ponceau dans tes cheveux Qui couronnaient ton front de leur flamme dorée. Tu m’avais dit « Je suis à toi si tu me veux » ; Et, frémissante, à mes baisers tu t’es livrée. Sur ta gorge […] Plus

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  • Souvenirs d’avril

    Le rythme argentin de ta voix Dans mes rêves gazouille et tinte. Chant d’oiseau, bruit de source au bois, Qui réveillent ma joie éteinte. Mais les bois n’ont pas de frissons, Ni les harpes éoliennes. Qui soient si doux que tes chansons, Que tes chansons tyroliennes. * Parfois le vent m’apporte encor L’odeur de ta […] Plus

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  • Sur un éventail

    Sonnet. J’écris ici ces vers pour que, le soir, songeant À tous les rêves bleus que font les demoiselles, Vous laissiez sur vos yeux, placides lacs d’argent, Tournoyer ma pensée et s’y mouiller les ailes. Peut-être, près de vous assis, se rengorgeant, Quelque beau cavalier vous dit des choses telles, Qu’à votre indifférence une fois […] Plus

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  • Tableau

    Enclavé dans les rails, engraissé de scories, Leur petit potager plaît à mes rêveries. Le père est aiguilleur à la gare de Lyon. Il fait honnêtement et sans rébellion Son dur métier. Sa femme, hélas ! qui serait blonde, Sans le sombre glacis du charbon, le seconde. Leur enfant, ange rose éclos dans cet enfer […] Plus

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  • Valse

    I. Loin du bal, dans le parc humide Déjà fleurissaient les lilas ; Il m’a pressée entre ses bras. Qu’on est folle à l’âge timide ! Par un soir triomphal Dans le parc, loin du bal, Il me dit ce blasphème : « Je vous aime ! » Puis j’allai chaque soir, Blanche dans le […] Plus

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  • Jeune homme

    Oh ! me coucher tranquillement Pendant des heures infinies ! Et j’étais pourtant ton amant Lors des abandons que tu nies. Tu mens trop ! Toute femme ment. Jouer avec les ironies, Avec l’oubli froid, c’est charmant. Moi, je baise tes mains bénies. Je me tais. Je vais dans la nuit Du cimetière calme où […] Plus

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  • Rancoeur lasse

    Malgré sa folle trahison N’estelle pas encor la même ? La fierté n’est plus de saison. Je l’aime. Je sais qu’elle reste, malgré D’impurs contacts, vierge éternelle, Qu’aucun venin n’a pénétré En elle, Marbre trop charnel qui subit Toutes souillures, mais les brave ; Puisque la pluie, en une nuit, Le lave. Même au temps […] Plus

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