Les Plus Lus

  • Novembre

    Je te rencontre un soir d’automne, Un soir frais, rose et monotone. Dans le parc oublié, personne. Toutes les chansons se sont tues : J’ai vu grelotter les statues, Sous tant de feuilles abattues. Tu es perverse. Mais qu’importe La complainte pauvre qu’apporte Le vent froid par-dessous la porte. Fille d’automne tu t’étonnes De mes […] Plus

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  • Quatorze vers à Victor Hugo

    Sonnet. Ayant tout dit ayant donné toutes les preuves, Ayant tout remué, mers, monts, plaines et fleuves, Dans ses rimes d’airain éternellement neuves Ayant, toutes, subi les mortelles épreuves, Le vieux Poète doit recevoir aujourd’hui, Sans laisser deviner son olympique ennui, Les lauriers, l’olivier qu’on a coupé pour lui Dans notre douce France où son […] Plus

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  • Sonnet astronomique

    Alors que finissait la journée estivale, Nous marchions, toi pendue à mon bras, moi rêvant À ces mondes lointains dont je parle souvent. Aussi regardais-tu chaque étoile en rivale. Au retour, à l’endroit où la côte dévale, Tes genoux ont fléchi sous le charme énervant De la soirée et des senteurs qu’avait le vent. Vénus, […] Plus

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  • Triolets fantaisistes

    Sidonie a plus d’un amant, C’est une chose bien connue Qu’elle avoue, elle, fièrement. Sidonie a plus d’un amant Parce que, pour elle, être nue Est son plus charmant vêtement. C’est une chose bien connue, Sidonie a plus d’un amant. Elle en prend à ses cheveux blonds Comme, à sa toile, l’araignée Prend les mouches […] Plus

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  • Tableau

    Enclavé dans les rails, engraissé de scories, Leur petit potager plaît à mes rêveries. Le père est aiguilleur à la gare de Lyon. Il fait honnêtement et sans rébellion Son dur métier. Sa femme, hélas ! qui serait blonde, Sans le sombre glacis du charbon, le seconde. Leur enfant, ange rose éclos dans cet enfer […] Plus

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  • Liberté

    Le vent impur des étables Vient d’ouest, d’est, du sud, du nord. On ne s’assied plus aux tables Des heureux, puisqu’on est mort. Les princesses aux beaux râbles Offrent leurs plus doux trésors. Mais on s’en va dans les sables Oublié, méprisé, fort. On peut regarder la lune Tranquille dans le ciel noir. Et quelle […] Plus

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  • Supplication

    Sonnet Tes yeux, impassibles sondeurs D’une mer polaire idéale, S’éclairent parfois des splendeurs Du rire, aurore boréale. Ta chevelure, en ces odeurs Fines et chaudes qu’elle exhale, Fait rêver aux tigres rôdeurs D’une clairière tropicale. Ton âme a ces aspects divers : Froideur sereine des hivers, Douceur trompeuse de la fauve. Glacé de froid, ou […] Plus

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  • Je sais faire des vers perpétuels

    Sonnet Je sais faire des vers perpétuels. Les hommes Sont ravis à ma voix qui dit la vérité. La suprême raison dont j’ai, fier, hérité Ne se payerait pas avec toutes les sommes. J’ai tout touché : le feu, les femmes, et les pommes ; J’ai tout senti : l’hiver, le printemps et l’été J’ai […] Plus

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  • Maussaderie

    A notre époque froide, on ne fait plus l’amour. Loin des bois endormeurs et loin des femmes nues Les pauvres vont, cherchant ces sommes inconnues Que cachent les banquiers, inquiets nuit et jour. C’était bien bon l’odeur des pains sortant du four, C’était bien beau, dans l’ouest, l’éclat doré des nues, Quand les brumes d’automne […] Plus

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  • Insoumission

    A Lionel Nunès. Vivre tranquille en sa maison, Vertueux ayant bien raison, Vaut autant boire du poison. Je ne veux pas de maladie, Ma fierté n’est pas refroidie, J’entends la jeune mélodie. J’entends le bruit de l’eau qui court, J’entends gronder l’orage lourd, L’art est long et le temps est court. Tant mieux, puisqu’il y […] Plus

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  • Caresse

    Tu m’as pris jeune, simple et beau, Joyeux de l’aurore nouvelle ; Mais tu m’as montré le tombeau Et tu m’as mangé la cervelle. Tu fleurais les meilleurs jasmins, Les roses jalousaient ta joue ; Avec tes deux petites mains Tu m’as tout inondé de boue. Le soleil éclairait mon front, La lune révélait ta […] Plus

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  • Oaristys

    Tu me fis d’imprévus et fantasques aveux Un soir que tu t’étais royalement parée, Haut coiffée, et ruban ponceau dans tes cheveux Qui couronnaient ton front de leur flamme dorée. Tu m’avais dit ‘Je suis à toi si tu me veux’ ; Et, frémissante, à mes baisers tu t’es livrée. Sur ta gorge glacée et […] Plus

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