Caresse

Tu m’as pris jeune, simple et beau,
Joyeux de l’aurore nouvelle ;
Mais tu m’as montré le tombeau
Et tu m’as mangé la cervelle.

Tu fleurais les meilleurs jasmins,
Les roses jalousaient ta joue ;
Avec tes deux petites mains
Tu m’as tout inondé de boue.

Le soleil éclairait mon front,
La lune révélait ta forme ;
Et loin des gloires qui seront
Je tombe dans l’abîme énorme.

Enlacemoi bien de tes bras !
Que nul ne fasse ta statue
Plus près, charmante ! Tu mourras
Car je te tue et je me tue.

Le collier de griffes

La poésie transcende le temps. Écrivez comme Baudelaire, commentez comme Aragon, et laissez votre empreinte.

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