Les Plus Lus

  • La vipère

    Si les chastes amours avec respect louées Éblouissent encor ta pensée et tes yeux, N’effleure point les plis de leurs robes nouées, Garde la pureté de ton rêve pieux. Ces blanches visions, ces vierges que tu crées Sont ta jeunesse en fleur épanouie au ciel ! Verse à leurs pieds le flot de tes larmes […] Plus

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  • La fin de l’homme

    Voici. Qaïn errait sur la face du monde. Dans la terre muette Ève dormait, et Seth, Celui qui naquit tard, en Hébron grandissait. Comme un arbre feuillu, mais que le temps émonde, Adam, sous le fardeau des siècles, languissait. Or, ce n’était plus l’Homme en sa gloire première, Tel qu’Iahvèh le fit pour la félicité, […] Plus

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  • Les clairs de lune – III

    La mer est grise, calme, immense, L’oeil vainement en fait le tour. Rien ne finit, rien ne commence Ce n’est ni la nuit, ni le jour. Point de lame à frange d’écume, Point d’étoiles au fond de l’air. Rien ne s’éteint, rien ne s’allume L’espace n’est ni noir, ni clair. Albatros, pétrels aux cris rudes, […] Plus

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  • Mille ans après

    L’âpre rugissement de la mer pleine d’ombres, Cette nuitlà, grondait au fond des gorges noires, Et tout échevelés, comme des spectres sombres, De grands brouillards couraient le long des promontoires. Le vent hurleur rompait en convulsives masses Et sur les pics aigus éventrait les ténèbres, Ivre, emportant par bonds dans les lames voraces Les bandes […] Plus

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  • L’illusion suprême

    Quand l’homme approche enfin des sommets où la vie Va plonger dans votre ombre inerte, ô mornes cieux ! Debout sur la hauteur aveuglément gravie, Les premiers jours vécus éblouissent ses yeux. Tandis que la nuit monte et déborde les grèves, Il revoit, au delà de l’horizon lointain, Tourbillonner le vol des désirs et des […] Plus

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  • L’anathème

    Si nous vivions au siècle où les Dieux éphémères Se couchaient pour mourir avec le monde ancien, Et, de l’homme et du ciel détachant le lien, Rentraient dans l’ombre auguste où résident les Mères ; Les regrets, les désirs, comme un vent furieux, Ne courberaient encor que les âmes communes ; Il serait beau d’être […] Plus

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  • La chute des étoiles

    Tombez, ô perles dénouées, Pâles étoiles, dans la mer. Un brouillard de roses nuées Émerge de l’horizon clair ; À l’Orient plein d’étincelles Le vent joyeux bat de ses ailes L’onde que brode un vif éclair. Tombez, ô perles immortelles, Pâles étoiles, dans la mer. Plongez sous les écumes fraîches De l’Océan mystérieux. La lumière […] Plus

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  • Aux morts

    Après l’apothéose après les gémonies, Pour le vorace oubli marqués du même sceau, Multitudes sans voix, vains noms, races finies, Feuilles du noble chêne ou de l’humble arbrisseau ; Vous dont nul n’a connu les mornes agonies, Vous qui brûliez d’un feu sacré dès le berceau, Lâches, saints et héros, brutes, mâles génies, Ajoutés au […] Plus

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  • Phyllis

    (Études latines, V) Depuis neuf ans et plus dans l’amphore scellée Mon vin des coteaux d’Albe a lentement mûri ; Il faut ceindre d’acanthe et de myrte fleuri, Phyllis, ta tresse déroulée. L’anis brûle à l’autel, et d’un pied diligent Tous viennent couronnés de verveine pieuse ; Et mon humble maison étincelle joyeuse Aux reflets […] Plus

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  • Les libations

    Sur le myrte frais et l’herbe des bois, Au rythme amoureux du mode Ionique, Mollement couché, j’assouplis ma voix. Éros, sur son cou nouant sa tunique, Emplit en riant, échanson joyeux, Ma coupe d’onyx d’un flot de vin vieux. La vie est d’un jour sous le ciel antique ; C’est un char qui roule au […] Plus

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  • Ekhidna

    Kallirhoé conçut dans l’ombre, au fond d’un antre, À l’époque où les rois Ouranides sont nés, Ekhidna, moitié nymphe aux yeux illuminés, Moitié reptile énorme écaillé sous le ventre. Khrysaor engendra ce monstre horrible et beau, Mère de Kerbéros aux cinquante mâchoires, Qui, toujours plein de faim, le long des ondes noires. Hurle contre les […] Plus

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  • L’agonie d’un saint

    Les moines, à pas lents, derrière le Prieur Qui portait le ciboire et les huiles mystiques, Rentrèrent, deux à deux, au cloître intérieur, Troupeau d’ombres, le long des arcades gothiques. Comme en un champ de meurtre, après l’ardent combat, Le silence se fit dans la morne cellule, Autour du vieil Abbé couché sur son grabat, […] Plus

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