Les Plus Lus

  • L’île verte

    Sonnet. Des ruisseaux un déluge a fait de lourds torrents Qui roulent, pêle-mêle, écumeux, dévorant L’étendue, au travers des landes, des pacages, Et changeant en lacs fous les stagnants marécages. Mais l’eau dort plate autour d’un grand tertre escarpé, Tout hérissé de bois. Lent, le soir est tombé. Dans l’air mort, où s’ébauche un soupçon […] Plus

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  • Gendre et belle-mère

    I. Jean était un franc débonnaire, Jovial d’allure et de ton, Égayant toujours d’un fredon Son dur travail de mercenaire. Soucis réels, imaginaires, Aucuns n’avaient mis leur bridon À son cœur pur dont l’abandon Était le besoin ordinaire. Je le retrouve : lèvre amère ! Ayant dans ses yeux de mouton Un regard de loup […] Plus

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  • Une résurrection

    Sonnet. Autrefois, un pauvre arbre, au coin d’une prairie, M’avait toujours frappé les yeux Par son dénudé soucieux Et par l’air écrasé de sa sommeillerie. Or, après bien des ans, ce soir, je le retrouve. Et, c’est un ébahissement Tout mêlé d’attendrissement. Comme un trouble ravi qu’à son aspect j’éprouve. Car, maintenant, pour l’œil, le […] Plus

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  • Le veuf

    « C’que c’est ! j’ me s’rais pas cru r’mariable… Et v’là que j’ trouve un aut’ parti ! D’avec moi l’ diable était parti : Faut que j’ me r’mette avec le Diable ! Content d’êt’ plus qu’un, je me r’double. J’étais dans la paix, je m’ retrouble. D’humeur et d’ facons lib’ comm’ […] Plus

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  • La forêt magique

    La forêt songe, bleue et pâle, Dans un féerique demi-jour. Tout s’y voit spectral, d’aspect sourd, Par cette nuit d’ambre et d’opale. Là, c’est un cerf blessé qui râle… Ici, d’autres, pâmés d’amour… La forêt songe, bleue et pâle, Dans un féerique demi-jour. Ailleurs, une laie et son mâle Et leurs marcassins tout autour !… […] Plus

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  • La jument Zizi

    Sonnet. Sur place, à la montée, à la descente aussi, La jument dansotait son trot, n’y voyant goutte. Vous arriverez bien, allez ! coûte que coûte ! Fit le roulier, d’un air dont je restai saisi. Ce disant, il sauta de son siège, et voici Que, ramassant sa force et la déployant toute, Il courut, […] Plus

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  • Le soleil

    Le Soleil est le tout-puissant Qui féconde, en éblouissant, Plaines, coteaux, monts et vallées : Les immensités étalées Sous leur plafond d’azur luisant. Il éclate retentissant Jusqu’aux ravines désolées, Fait les terres bariolées, Rend irisé, phosphorescent, Le dos houleux des mers gonflées. Il trouve tout obéissant : Bois enfouis, roches voilées, Les eaux courantes ou […] Plus

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  • Coucher de soleil

    Sonnet. Le soleil sur les monts s’écroule, S’empourpre, et, graduellement, Rétrécit son rayonnement, Toujours plus se ramasse en boule. Sa grande âme presque exhalée, De ses derniers soupirs de feu Rougit la côte et le milieu De la solitaire vallée. Et quand il s’éteint, descendu Sur un roc lierreux et fendu, Taché de noir comme […] Plus

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  • La Créole

    Voici l’heure décolorée : La créole a quitté l’ombrelle Et bâille dans son hamac frêle Au bruit de la vague éplorée. Les chatoiements du clair de lune Vont et viennent sur sa peau brune : Cependant que sur l’âpre dune Les algues soufflent leur parfum. Plus d’un boa cherchant fortune Dans la forêt se traîne […] Plus

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  • À quoi pense la nuit

    Sonnet. À quoi pense la Nuit, quand l’âme des marais Monte dans les airs blancs sur tant de voix étranges, Et qu’avec des sanglots qui font pleurer les anges Le rossignol module au milieu des forêts ?… À quoi pense la Nuit, lorsque le ver luisant Allume dans les creux des frissons d’émeraude, Quand murmure […] Plus

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  • Les deux bouleaux

    Sonnet. L’été, ces deux bouleaux qui se font vis-à-vis, Avec ce délicat et mystique feuillage D’un vert si vaporeux sur un si fin branchage, Ont l’air extasié devant les yeux ravis. Ceints d’un lierre imitant un grand serpent inerte, Pommés sur leurs troncs droits, tout lamés d’argent blanc, Ils charment ce pacage où leur froufrou […] Plus

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  • La remariée

    Le corps prostitué de la veuve infidèle Est maudit chaque nuit par un spectre blafard Dont l’œillade ironique et le baiser cafard Viennent la chatouiller comme un frôlement d’aile. En tous lieux, et toujours, aux mois de l’hirondelle, À l’époque du givre, au temps du nénufar, Le corps prostitué de la veuve infidèle Est maudit […] Plus

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