Les Plus Lus

  • Combats intimes

    Seras-tu de l’amour l’éternelle pâture ? À quoi te sert la volonté, Si ce n’est point, ô cœur, pour vaincre ta torture, Et dans la paix enfin, plus fort que la nature, T’asseoir sur le désir dompté, Ainsi qu’un bestiaire, après la lutte, règne Sur son tigre qui s’est rendu, Et s’assied sur la bête, […] Plus

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  • Invitation à la valse

    Sonnet. C’était une amitié simple et pourtant secrète : J’avais sur sa parure un fraternel pouvoir, Et quand au seuil d’un bal nous nous trouvions le soir, J’aimais à l’arrêter devant moi tout prête. Elle abattait sa jupe en renversant la tête, Et consultait mes yeux comme un dernier miroir, Puis elle me glissait un […] Plus

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  • À Auguste Brachet

    Sonnet. Ami, la passion du Verbe et de ses lois Nous obsède tous deux. Toi, d’une oreille austère, Tu scrutes savamment le son dépositaire Du génie et du cœur des hommes d’autrefois ; Tu sais sur quel passage appuie ou court la voix, Sous quelle fixe règle un mot vibre et s’altère. Moi qui, sans […] Plus

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  • Conseil

    Jeune fille, crois-moi, s’il en est temps encore, Choisis un fiancé joyeux, à l’œil vivant, Au pas ferme, à la voix sonore, Qui n’aille pas rêvant. Sois généreuse, épargne aux cœurs de se méprendre. Au tien même, imprudente, épargne des regrets, N’en captive pas un trop tendre, Tu t’en repentirais. La nature t’a faite indocile […] Plus

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  • Le peuple s’amuse

    Le poète naïf, qui pense avant d’écrire, S’étonne, en ce temps-ci, des choses qui font rire. Au théâtre parfois il se tourne, et, voyant La gaîté des badauds qui va se déployant, Pour un plat calembour, des loges au parterre, Il se sent tout à coup tellement solitaire Parmi ces gros rieurs au ventre épanoui, […] Plus

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  • Défaillance et scrupule

    I. Mon besoin de songe et de fable, La soif malheureuse que j’ai De quelque autre vie ineffable, Me laisse tout découragé. Quand d’un beau vouloir je m’avise, Je me répète en vain : « Je veux. » — « À quoi bon ? » répond la devise Qui rend stériles tous les voeux. À […] Plus

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  • Les serres et les bois

    Dans les serres silencieuses Où l’hiver invite à s’asseoir, Sous un jour blême comme un soir Fument les plantes précieuses. L’une, raide, élançant tout droit Sa tige aux longues feuilles sèches, Darde au plafond, comme des flèches, Les pointes d’un calice étroit. Une autre, géante à chair grasse, Que hérissent de durs piquants, Ne sourit […] Plus

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  • L’amour maternel

    À Maurice Chevrier. Fait d’héroïsme et de clémence, Présent toujours au moindre appel, Qui de nous peut dire où commence, Où finit l’amour maternel ? Il n’attend pas qu’on le mérite, Il plane en deuil sur les ingrats ; Lorsque le père déshérite, La mère laisse ouverts ses bras ; Son crédule dévouement reste Quand […] Plus

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  • La reine au bal

    Oui, je sais qu’elle est la plus belle, La reine du bal, je le sais ; Mais je suis un vaincu rebelle, Je ne la servirai jamais. Que pour la contempler en face, Patient, j’attende mon tour, Et qu’humblement je prenne place Au long défilé de sa cour ! Qu’après mille autres je murmure Mon […] Plus

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  • Sursum corda

    Si tous les astres, ô nature, Trompant la main qui les conduit, S’entre-choquaient par aventure Pour se dissoudre dans la nuit ; Ou comme une flotte qui sombre, Si ces foyers, grands et petits, Lentement dévorés par l’ombre, Y disparaissaient engloutis, Tu pourrais repeupler l’abîme, Et rallumer un firmament Plus somptueux et plus sublime, Avec […] Plus

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  • Chagrin d’automne

    Sonnet. Les lignes du labour dans les champs en automne Fatiguent l’œil, qu’à peine un toit fumant distrait, Et la voûte du ciel tout entière apparaît, Bornant d’un cercle nu la plaine monotone. En des âges perdus dont la vieillesse étonne Là même a dû grandir une vierge forêt, Où le chant des oiseaux sonore […] Plus

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  • Sur un album

    Elle était blanche, cette page, Mieux valait la laisser ainsi ; Du plus innocent griffonnage Son état vierge est obscurci. Il valait mieux n’y rien écrire, Elle était blanche, et je pouvais Y voir seul pleurer ou sourire Les vers amis que je rêvais ; Ces vers que vous dictiez vous-même Y miraient en paix […] Plus

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