Chagrin d’automne

René-François Sully Prudhomme
par René-François Sully Prudhomme
0 vues
0.0

Sonnet.

Les lignes du labour dans les champs en automne
Fatiguent l’œil, qu’à peine un toit fumant distrait,
Et la voûte du ciel tout entière apparaît,
Bornant d’un cercle nu la plaine monotone.

En des âges perdus dont la vieillesse étonne
Là même a dû grandir une vierge forêt,
Où le chant des oiseaux sonore et pur vibrait,
Avec l’hymne qu’au vent le clair feuillage entonne !

Les poètes chagrins redemandent aux bras
Qui font ce plat désert sous des rayons sans voile
La verte nuit des bois que le soleil étoile ;

Ils pleurent, oubliant, dans leurs soupirs ingrats,
Que des mornes sillons sort le pain qui féconde
Leurs cerveaux, dont le rêve est plus beau que le monde !

René-François Sully Prudhomme

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour René-François Sully Prudhomme

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Entrez dans notre jardin de poésie, où vos mots peuvent rivaliser avec ceux de Victor Hugo lui-même.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de René-François Sully Prudhomme

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.