Les Plus Lus

  • La Forme

    xÀ Maurice de Foucault. Le soleil fut avant les yeux, La terre fut avant les roses, Le chaos avant toutes choses. Ah ! que les éléments sont vieux Sous leurs jeunes métamorphoses ! Toute jeunesse vient des morts : C’est dans une funèbre pâte Que, toujours, sans lenteur ni hâte, Une main pétrit les beaux […] Plus

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  • Le premier deuil

    En ce temps-là, je me rappelle Que je ne pouvais concevoir Pourquoi, se pouvant faire belle, Ma mère était toujours en noir. Quand s’ouvrait le bahut plein d’ombre, J’éprouvais un vague souci De voir près d’une robe sombre Pendre un long voile sombre aussi. Le linge, radieux naguère, D’un feston noir était ourlé : Tout […] Plus

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  • Séparation

    Je ne devais pas vous le dire ; Mes pleurs, plus forts que la vertu, Mouillant mon douloureux sourire, Sont allés sur vos mains écrire L’aveu brûlant que j’avais tu. Danser, babiller, rire ensemble, Ces jeux ne nous sont plus permis : Vous rougissez, et moi je tremble ; Je ne sais ce qui nous […] Plus

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  • Le nom

    Chacun donne à celle qu’il aime Les plus beaux noms et les plus doux ; Pour moi, c’est ton nom de baptême Que je préfère encore à tous. Simple et tendre à dire, il me semble Pour te désigner le seul bon, Et toutes les douceurs ensemble, Je te les murmure en ce nom. La […] Plus

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  • La vie de loin

    Sonnet. Ceux qui ne sont pas nés, les peuples de demain, Entendent vaguement, comme de sourds murmures, Les grands coups de marteaux et les grands chocs d’armures Et tous les battements des pieds sur le chemin. Ce tumulte leur semble un immense festin, Dans un doux bruit de flots, sous de folles ramures ; Et […] Plus

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  • Un sérail

    J’ai mon sérail comme un prince d’Asie, Riche en beautés pour un immense amour ; Je leur souris selon ma fantaisie : J’aime éternellement la dernière choisie, Et je les choisis tour à tour. Ce ne sont pas ces esclaves traîtresses Que l’Orient berce dans la langueur ; Ce ne sont pas de vénales maîtresses […] Plus

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  • Les amours terrestres

    Sonnet. Nos yeux se sont croisés et nous nous sommes plu. Née au siècle où je vis et passant où je passe, Dans le double infini du temps et de l’espace Tu ne me cherchais point, tu ne m’as point élu ; Moi, pour te joindre ici le jour qu’il a fallu, Dans le monde […] Plus

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  • Dernière solitude

    Dans cette mascarade immense des vivants Nul ne parle à son gré ni ne marche à sa guise ; Faite pour révéler, la parole déguise, Et la face n’est plus qu’un masque aux traits savants. Mais vient l’heure où le corps, infidèle ministre, Ne prête plus son geste à l’âme éparse au loin, Et, tombant […] Plus

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  • Dernière solitude

    Dans cette mascarade immense des vivants Nul ne parle à son gré ni ne marche à sa guise ; Faite pour révéler, la parole déguise, Et la face n’est plus qu’un masque aux traits savants. Mais vient l’heure où le corps, infidèle ministre, Ne prête plus son geste à l’âme éparse au loin, Et, tombant […] Plus

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  • Joies sans causes

    On connaît toujours trop les causes de sa peine, Mais on cherche parfois celles de son plaisir ; Je m’éveille parfois l’âme toute sereine, Sous un charme étranger que je ne peux saisir. Un ciel rose envahit mon être et ma demeure, J’aime tout l’univers, et, sans savoir pourquoi, Je rayonne. Cela ne dure pas […] Plus

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  • Aux poètes futurs

    Poètes à venir, qui saurez tant de choses, Et les direz sans doute en un verbe plus beau, Portant plus loin que nous un plus large flambeau Sur les suprêmes fins et les premières causes ; Quand vos vers sacreront des pensers grandioses, Depuis longtemps déjà nous serons au tombeau ; Rien ne vivra de […] Plus

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  • Ne nous plaignons pas

    Va, ne nous plaignons pas de nos heures d’angoisse. Un trop facile amour n’est pas sans repentir ; Le bonheur se flétrit, comme une fleur se froisse Dès qu’on veut l’incliner vers soi pour la sentir. Regarde autour de nous ceux qui pleuraient naguère Les voilà l’un à l’autre, ils se disent heureux, Mais ils […] Plus

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