Les Plus Lus

  • L’agonie

    Vous qui m’aiderez dans mon agonie, Ne me dites rien ; Faites que j’entende un peu d’harmonie, Et je mourrai bien. La musique apaise, enchante et délie Des choses d’en bas : Bercez ma douleur ; je vous en supplie, Ne lui parlez pas. Je suis las des mots, je suis las d’entendre Ce qui […] Plus

    Lire la suite

  • Déception

    Une eau croupie est un miroir Plus fidèle encor qu’une eau pure, Et l’image la transfigure, Prêtant ses couleurs au fond noir. Aurore, colombe et nuée y réfléchissent leur candeur, Et du firmament la grandeur N’y semble pas diminuée. A fleur de ce cloaque épais Les couleuvres et les sangsues, Mille bêtes inaperçues, Rôdent sans […] Plus

    Lire la suite

  • La terre et l’enfant

    Enfant sur la terre on se traîne, Les yeux et l’âme émerveillés, Mais, plus tard, on regarde à peine Cette terre qu’on foule aux pieds. Je sens déjà que je l’oublie, Et, parfois, songeur au front las, Je m’en repens et me rallie Aux enfants qui vivent plus bas. Détachés du sein de la mère, […] Plus

    Lire la suite

  • Les stalactites

    J’aime les grottes où la torche Ensanglante une épaisse nuit, Où l’écho fait, de porche en porche, Un grand soupir du moindre bruit. Les stalactites à la voûte Pendent en pleurs pétrifiés Dont l’humidité, goutte à goutte, Tombe lentement à mes pieds. Il me semble qu’en ces ténèbres Règne une douloureuse paix ; Et devant […] Plus

    Lire la suite

  • Les stalactites

    J’aime les grottes où la torche Ensanglante une épaisse nuit, Où l’écho fait, de porche en porche, Un grand soupir du moindre bruit. Les stalactites à la voûte Pendent en pleurs pétrifiés Dont l’humidité, goutte à goutte, Tombe lentement à mes pieds. Il me semble qu’en ces ténèbres Règne une douloureuse paix ; Et devant […] Plus

    Lire la suite

  • Vœu

    Quand je vois des vivants la multitude croître Sur ce globe mauvais de fléaux infesté, Parfois je m’abandonne à des pensers de cloître, Et j’ose prononcer un vœu de chasteté. Du plus aveugle instinct je me veux rendre maître, Hélas ! Non par vertu, mais par compassion ; Dans l’invisible essaim des condamnés à naître, […] Plus

    Lire la suite

  • À l’océan

    Sonnet. Océan, que vaux-tu dans l’infini du monde ? Toi, si large à nos yeux enchaînés sur tes bords, Mais étroit pour notre âme aux rebelles essors, Qui, du haut des soleils te mesure et te sonde ; Presque éternel pour nous plus instables que l’onde, Mais pourtant, comme nous, œuvre et jouet des sorts, […] Plus

    Lire la suite

  • Sur la mort

    I. On ne songe à la Mort que dans son voisinage : Au sépulcre éloquent d’un être qui m’est cher, J’ai, pour m’en pénétrer, fait un pèlerinage, Et je pèse aujourd’hui ma tristesse d’hier. Je veux, à mon retour de cette sombre place Où semblait m’envahir la funèbre torpeur, Je veux me recueillir et contempler […] Plus

    Lire la suite

  • Le vase et l’oiseau

    Tout seul au plus profond d’un bois, Dans un fouillis de ronce et d’herbe, Se dresse, oublié, mais superbe, Un grand vase du temps des rois. Beau de matière et pur de ligne, Il a pour anses deux béliers Qu’un troupeau d’amours familiers Enlace d’une souple vigne. À ses bords, autrefois tout blancs, La mousse […] Plus

    Lire la suite

  • La laide

    Femmes, vous blasphémez l’amour, quand d’aventure Un seul rebelle insulte à votre royauté. Ah ! C’est un pire affront qu’en silence elle endure, La jeune fille à qui la marâtre nature A dénié sa gloire et son droit : la beauté ! L’amour ne luit jamais dans l’œil qui la regarde ; Elle pourrait quitter […] Plus

    Lire la suite

  • Intus

    Deux voix s’élèvent tour à tour Des profondeurs troubles de l’âme : La raison blasphème, et l’amour Rêve un dieu juste et le proclame. Panthéiste, athée ou chrétien, Tu connais leurs luttes obscures ; C’est mon martyre, et c’est le tien, De vivre avec ces deux murmures. L’intelligence dit au cœur : « Le monde […] Plus

    Lire la suite

  • La Mémoire

    I. Ô Mémoire, qui joins à l’heure La chaîne des temps révolus, Je t’admire, étrange demeure Des formes qui n’existent plus ! En vain tombèrent les grands hommes Aux fronts pensifs ou belliqueux : Ils se lèvent quand tu les nommes, Et nous conversons avec eux ; Et, si tu permets ce colloque Avec les […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.