Tristan Corbière
Édouard-Joachim Corbière, dit Tristan Corbière, né le 18 juillet 1845 à Ploujean et mort le 1ᵉʳ mars 1875 à Morlaix, est un poète français, proche du symbolisme, figure du « poète maudit ».
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Mirliton
Dors d’amour, méchant ferreur de cigales ! Dans le chiendent qui te couvrira La cigale aussi pour toi chantera, Joyeuse, avec ses petites cymbales. La rosée aura des pleurs matinales ; Et le muguet blanc fait un joli drap… Dors d’amour, méchant ferreur de cigales. Pleureuses en troupeau passeront les rafales… La Muse camarde ici […] Plus
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À une demoiselle
Pour Piano et Chant. La dent de ton Érard, râtelier osanore, Et scie et broie à crû, sous son tic-tac nerveux, La gamme de tes dents, autre clavier sonore… Touches qui ne vont pas aux cordes des cheveux ! – Cauchemar de meunier, ta : Rêverie agile ! – Grattage, ton : Premier amour à […] Plus
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À un Juvénal de lait
Incipe, parve puer, risu cognoscere… À grands coups d’avirons de douze pieds, tu rames En vers… et contre tout – Hommes, auvergnats, femmes. – Tu n’as pas vu l’endroit et tu cherches l’envers. Jeune renard en chasse… Ils sont trop verts – tes vers. C’est le vers solitaire. – On le purge. – Ces Dames […] Plus
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Bohême de chic
Ne m’offrez pas un trône ! À moi tout seul je fris, Drôle, en ma sauce jaune De chic et de mépris. Que les bottes vernies Pleuvent du paradis, Avec des parapluies… Moi, va-nu-pieds, j’en ris ! — Plate époque râpée, Où chacun a du bien ; Où, cuistre sans épée, Le vaurien ne vaut […] Plus
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Bonne fortune et fortune
Odor della feminita. Moi, je fais mon trottoir, quand la nature est belle, Pour la passante qui, d’un petit air vainqueur, Voudra bien crocheter, du bout de son ombrelle, Un clin de ma prunelle ou la peau de mon coeur… Et je me crois content – pas trop ! – mais il faut vivre : […] Plus
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Le poète contumace
Sur la côte d’ARMOR. – Un ancien vieux couvent, Les vents se croyaient là dans un moulin-à-vent, Et les ânes de la contrée, Au lierre râpé, venaient râper leurs dents Contre un mur si troué que, pour entrer dedans, On n’aurait pu trouver l’entrée. – Seul – mais toujours debout avec un rare aplomb, Crénelé […] Plus
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Bohème de chic
Ne m’offrez pas un trône ! A moi tout seul je fris, Drôle, en ma sauce jaune De chic et de mépris. Que les bottes vernies Pleuvent du paradis, Avec des parapluies… Moi, vanupieds, j’en ris ! Plate époque râpée, Où chacun a du bien ; Où, cuistre sans épée , Le vaurien ne vaut […] Plus
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Hidalgo !
Ils sont fiers ceuxlà ! … comme poux sur la gale ! C’est à la donjuan qu’ils vous font votre malle. Ils ne sentent pas bon, mais ils fleurent le preux : Valeureux vauriens, crétins chevalereux ! Prenant sans demander toujours suant la race, Et demandant un sol, mais toujours pleins de grâce … Là, […] Plus
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Petit coucher
(risette) Le plaisir te fut dur, mais le mal est facile Laissele venir à son jour. A la Muse camarde on ne fait plus d’idylle ; On s’en va sans l’Ange à son tour Ton drap connaît ta plaie, et ton mouchoir ta bile ; Chante, mais ne fais pas le four D’aller sur le […] Plus