Les Plus Lus

  • L’église (III)

    III. Les clochettes sonnaient la messe. Tout ce petit temple béni Faisait à l’âme une promesse Que garantissait l’infini. J’entendais, en strophes discrètes, Monter, sous un frais corridor, Le Te Deum des pâquerettes, Et l’hosanna des boutons d’or. Les mille feuilles que l’air froisse Formaient le mur tremblant et doux. Et je reconnus ma paroisse […] Plus

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  • Marche turque

    Ma dague d’un sang noir à mon côté ruisselle, Et ma hache est pendue à l’arçon de ma selle. J’aime le vrai soldat, effroi de Bélial. Son turban évasé rend son front plus sévère, Il baise avec respect la barbe de son père, Il voue à son vieux sabre un amour filial, Et porte un […] Plus

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  • Nous allions au verger

    Nous allions au verger cueillir des bigarreaux. Avec ses beaux bras blancs en marbre de Paros Elle montait dans l’arbre et courbait une branche ; Les feuilles frissonnaient au vent ; sa gorge blanche, O Virgile, ondoyait dans l’ombre et le soleil ; Ses petits doigts allaient chercher le fruit vermeil, Semblable au feu qu’on […] Plus

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  • L’enfant (Hugo)

    Les turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil. Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil, Chio, qu’ombrageaient les charmilles, Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois, Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois Un chœur dansant de jeunes filles. Tout est désert. Mais non ; seul près des […] Plus

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  • Vers 1820

    Denise, ton mari, notre vieux pédagogue, Se promène ; il s’en va troubler la fraîche églogue Du bel adolescent Avril dans la forêt ; Tout tremble et tout devient pédant, dès qu’il paraît : L’âne bougonne un thème au boeuf son camarade ; Le vent fait sa tartine, et l’arbre sa tirade, L’églantier verdissant, doux […] Plus

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  • A Mlle Fanny de P.

    Ô vous que votre âge défend, Riez ! tout vous caresse encore. Jouez ! chantez ! soyez l’enfant ! Soyez la fleur ; soyez l’aurore ! Quant au destin, n’y songez pas. Le ciel est noir, la vie est sombre. Hélas ! que fait l’homme icibas ? Un peu de bruit dans beaucoup d’ombre. Le […] Plus

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  • Jour de fête

    Aux environs de Paris Midi chauffe et sèche la mousse ; Les champs sont pleins de tambourins ; On voit dans une lueur douce Des groupes vagues et sereins. Làbas, à l’horizon, poudroie Le vieux donjon de saint Louis ; Le soleil dans toute sa joie Accable les champs éblouis. L’air brûlant fait, sous ses […] Plus

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  • Les femmes sont sur la terre…

    Les femmes sont sur la terre Pour tout idéaliser ; L’univers est un mystère Que commente leur baiser. C’est l’amour qui, pour ceinture, A l’onde et le firmament, Et dont toute la nature, N’est, au fond, que l’ornement. Tout ce qui brille, offre à l’âme Son parfum ou sa couleur ; Si Dieu n’avait fait […] Plus

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  • L’enfance

    L’enfant chantait; la mère au lit, exténuée, Agonisait, beau front dans l’ombre se penchant ; La mort audessus d’elle errait dans la nuée ; Et j’écoutais ce râle, et j’entendais ce chant. L’enfant avait cinq ans, et près de la fenêtre Ses rires et ses jeux faisaient un charmant bruit ; Et la mère, à […] Plus

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  • Viens ! – une flûte invisible

    Viens ! une flûte invisible Soupire dans les vergers. La chanson la plus paisible Est la chanson des bergers. Le vent ride, sous l’yeuse, Le sombre miroir des eaux. La chanson la plus joyeuse Est la chanson des oiseaux. Que nul soin ne te tourmente. Aimonsnous! aimons toujours ! La chanson la plus charmante Est […] Plus

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  • J’ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline

    J’ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline. Dans l’âpre escarpement qui sur le flot s’incline, Que l’aigle connaît seul et seul peut approcher, Paisible, elle croissait aux fentes du rocher. L’ombre baignait les flancs du morne promontoire ; Je voyais, comme on dresse au lieu d’une victoire Un grand arc de triomphe éclatant […] Plus

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