Les Plus Lus

  • Amphise et Melitta

    Assis au bord du lac où baignent leurs pieds nus, Amphise et Melitta, depuis qu’ils sont venus, Immobiles, les doigts unis les lèvres closes, S’enivrent du beau soir d’or limpide et de roses, Et remplissent leur âme à la splendeur qui sort Des grands monts violets reflétés dans l’eau d’or ! Le calme est infini… […] Plus

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  • Forêts

    Vastes Forêts, Forêts magnifiques et fortes, Quel infaillible instinct nous ramène toujours Vers vos vieux troncs drapés de mousses de velours Et vos étroits sentiers feutrés de feuilles mortes ? Le murmure éternel de vos larges rameaux Réveille encore en nous, comme une voix profonde, L’émoi divin de l’homme aux premiers jours du monde, Dans […] Plus

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  • L’hécatombe

    Dans la splendeur dorée et cruelle du soir Les taureaux, fronts crépus et sanglantes paupières, Se hâtant lourdement sous les sombres lanières, Mélancoliquement s’en vont à l’abattoir. Auprès d’eux, dominant le troupeau du trottoir, Les beaux bouchers, casqués de vivaces crinières, S’avancent, déployant de puissantes manières, Et vont roulant le torse en un lourd nonchaloir. […] Plus

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  • Lentement, doucement, …

    Lentement, doucement, de peur qu’elle se brise, Prendre une âme ; écouter ses plus secrets aveux, En silence, comme on caresse des cheveux ; Atteindre à la douceur fluide de la brise ; Dans l’ombre, un soir d’orage, où la chair s’électrise, Promener des doigts d’or sur le clavier nerveux ; Baisser l’éclat des voix […] Plus

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  • Soirs (III)

    Le ciel comme un lac d’or pâle s’évanouit, On dirait que la plaine, au loin déserte, pense ; Et dans l’air élargi de vide et de silence S’épanche la grande âme triste de la nuit. Pendant que çà et là brillent d’humbles lumières, Les grands boeufs accouplés rentrent par les chemins ; Et les vieux […] Plus

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  • Paresse

    Debout, voluptueux, dans l’ombre où tu t’endors Un clairon martial résonne et te convie. Debout ton coeur, debout ta pensée asservie… Ne fautil pas que tu sois fort entre les forts ? La volonté, lionne à l’indomptable essor, Sous sa griffe superbe emporte au loin la vie, Et s’irrite et triomphe et, belle inassouvie, Rugit […] Plus

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  • La prière du convalescent

    Les jardins odorants balancent leurs panaches. L’eau miroite au soleil, et le ciel est heureux. Mon coeur, tu peux rentrer dans l’ombre où tu te caches ; Ton impuissance insulte au monde vigoureux. Dans un tressaillement qui fait craquer l’écorce, L’arbre, géant joyeux, tend ses cent bras musclés. La terre, ivre de sève, étouffe dans […] Plus

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  • Mon coeur est comme un Hérode …

    Mon coeur est comme un Hérode morne et pâle, Un Salomon somptueux, triste et puissant Qui suit d’un oeil magnifique et languissant Les ballets infinis dans les hautes salles. Rêve sans fin, les plus belles ont passé, Portant des noms si doux qu’ils font chanter l’âme. Le roi s’ennuie à voir tourner ses femmes, Roses […] Plus

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  • Ilda

    Pâle comme un matin de septembre en Norvège, Elle avait la douceur magnétique du nord ; Tout s’apaisait près d’elle en un tacite accord, Comme le bruit des pas s’étouffe dans la neige. Son visage, par un étrange sortilège, Avait pris dès l’enfance et gardait sans efforts Un peu de la beauté sublime qu’ont les […] Plus

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  • Ton Souvenir est comme un livre …

    Ton Souvenir est comme un livre bien aimé, Qu’on lit sans cesse, et qui jamais n’est refermé, Un livre où l’on vit mieux sa vie, et qui vous hante D’un rêve nostalgique, où l’âme se tourmente. Je voudrais, convoitant l’impossible en mes voeux, Enfermer dans un vers l’odeur de tes cheveux ; Ciseler avec l’art […] Plus

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  • Le berceau

    Dans la chambre paisible où tout bas la veilleuse Palpite comme une âme humble et mystérieuse, Le père, en étouffant ses pas, s’est approché Du petit lit candide où l’enfant est couché ; Et sur cette faiblesse et ces douceurs de neige Pose un regard profond qui couve et qui protège. Un souffle imperceptible aux […] Plus

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  • Chanson violette

    Et ce soirlà, je ne sais, Ma douce, à quoi tu pensais, Toute triste, Et voilée en ta pâleur, Au bord de l’étang couleur D’améthyste. Tes yeux ne me voyaient point ; Ils étaient enfuis loin, loin De la terre ; Et je sentais, malgré toi, Que tu marchais près de moi, Solitaire. Le bois […] Plus

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