Les Plus Lus

  • Les calmes regrets

    Dans quels calmes regrets ton esprit résigné Erre-t-il, y portant une tristesse auguste ; Ou, frémissant de haine envers le sort injuste, De quels âpres regrets ressort-il indigné ? De quels secrets efforts, sans cesse triomphants Et sans cesse repris, nourris-tu ton supplice ? Et dans quels longs baisers aux fronts de tes enfants Crois-tu […] Plus

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  • Ma douleur égoïste

    Faut-Il que ma douleur aussi soit égoïste ? Faut-il que par instants je tressaille surpris De trop souffrir pour moi ? — Dans quelle pose triste, Près de quelle fenêtre ouvrant sur des flots gris, Au fond desquels un peu de lumière résiste Au noir déchirement de ses derniers débris, Songes-tu, cependant que ton regard […] Plus

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  • La cigogne

    À Paul Vérola. Quand la blanche cigogne, à travers le ciel bleu, Frappant à larges coups d’air de sa puissante aile, Le col tendu, ses pieds roses pendant sous elle, Vole vers les climats d’or, d’azur et de feu, Emportée à son rêve, et buvant dans l’éther L’ivresse des éclairs, elle perçoit à peine Le […] Plus

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  • Séparation

    Ainsi donc tu t’en es allée ; Tu suivis, sans te retourner, La pâle et jaunissante allée Qu’Octobre allait découronner ! Je vis s’éloigner ta démarche, Qui vers moi se hâtait jadis ; Mes yeux, plus tristes à chaque arche De rameaux déjà déverdis Dont allait s’accroissant l’espace Qui nous séparait pour toujours, Admiraient cependant […] Plus

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  • Le vieux pont

    Sur le vieux pont verdi de mousse, Et tout rongé de lichens roux, Deux amants parlaient à voix douce : Et c’était nous ! Lui, penché tendrement vers elle, Lui disait l’amour et la foi Qu’il portait en son cœur fidèle ; Et c’était moi ! Elle semblait, pâle, incertaine, Tremblante et pourtant sans effroi, […] Plus

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  • Le sacrifice

    Par nos premiers regards sous les verts marronniers, Par nos premiers aveux dont mon cœur encor tremble, Par nos premiers baisers, et ces baisers derniers Où notre amour passé pour mourir se rassemble ; Par les sentiers, les bois, les coteaux, les glaciers. Par les plages des mers qui nous ont vus ensemble, Par tant […] Plus

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  • Les azurs

    Splendides reflets bleus des parois des glaciers, Qui plongez dans une ombre aussi bleue et splendide, Où les pâles azurs des cristaux, des aciers, Se réfractent sans fin en un saphir limpide, Où les argents, tantôt nacrés, tantôt lucides, Près desquels les rayons de lune sont grossiers, S’unissent, en des jeux féeriques et rapides, À […] Plus

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  • In pejus ruit

    À Lucien Marcheix. Je porte des douleurs plus vieilles que moi-même, Mon cœur est encombré de chagrins hérités, Et je sens quelquefois mon front devenir blême De remords que je sais n’avoir pas mérités ; L’angoisse, les regrets, les tares, les faiblesses De ceux d’où nous sortons roulent à travers nous, Pour passer, augmentés de […] Plus

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  • Printemps marin

    Les premiers azurs printaniers Reculent au loin les écumes Des flots verts, longtemps prisonniers Sous les brouillards gris et les brumes ; Les mouettes, de nouveau blanches, S’entrecroisent dans le ciel pur ; Les falaises, en lignes franches, Redressent dans l’air leur grand mur, Dont hier encor le contour, Presque effacé par les nuées, Flottait […] Plus

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  • Le faisan doré

    Quand le Faisan doré courtise sa femelle, Et fait, pour l’éblouir, la roue, il étincelle De feux plus chatoyants qu’un oiseau de vitrail. Dressant sa huppe d’or, hérissant son camail Couleur d’aube et zébré de rayures d’ébène, Gonflant suri plastron rouge ardent, il se promène, Chaque aile soulevée, en hautaines allures ; Son plumage s’emplit […] Plus

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  • Promesses de mars

    Quand Mars sème ses giboulées Dont la grêle folle étincelle, Quand, de ses blanches aiguillées, Le givre brode de dentelle Les noires branches des allées, Dans les herbes renouvelées Déjà prêtes pour l’asphodèle, D’exquises senteurs exhalées Annoncent le retour fidèle Des douces brises exilées : Et des collines aux vallées, Le petit rouge-gorge appelle, Secouant […] Plus

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  • Suzanne

    À H. Lantoine. Dans la clarté renaissante et légère Qui bondissait par les airs radieux, Ses yeux charmants avaient plus de lumière, Plus de rayons, plus d’azur que les cieux. Il y tenait plus d’aube et plus d’aurore ; Et par-dessus la chanson des oiseaux Qu’un vent tiédi venait de faire éclore, Dont s’enivraient et […] Plus

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