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  • Qu’on ouvre la fenêtre au large

    Qu’on ouvre la fenêtre au large, qu’on la laisse Large ouverte à l’air bleu qui vient avant la nuit ! Je voudrais, ah ! marcher autour de moi sans bruit, Entendre ce que dit l’automne à ma tristesse ; Car voici la saison où la sève s’épuise. C’est un des derniers soirs de septembre ; […] Plus

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  • L’ambre, le seigle mûr, le miel

    L’ambre, le seigle mûr, le miel plein de lumière Dont le gâteau ressemble aux grottes de Fingal, Comparés aux cheveux dont mon amie est fière N’offrent pas un éclat égal. Que mon amie heureuse auprès de moi s’endorme, Je ne puis me lasser de voir dans son sommeil Ses cheveux répandus faire à sa blanche […] Plus

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  • Maîtresse, tendre et noble amie

    Maîtresse, tendre et noble amie au pur visage Qu’un sévère destin me ravit sans retour, Si quelque triste et doux hasard t’apporte un jour Ce livre d’un enfant prématurément sage Où je pleure le temps, hélas ! de notre amour, Où, fidèle et pieux souci, dans chaque page J’évoque à mes yeux seuls ton invisible […] Plus

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  • Ah ! Seigneur, Dieu des coeurs

    Ah ! Seigneur, Dieu des cœurs robustes, répondez ! Quel est ce temps de doute où l’homme joue aux dés Ses croyances, l’amour et le rêve et la gloire ? Il est tard ; que faut-il aimer, que faut-il croire ? Vacillants et plaintifs comme un peuple de joncs, Sous le ciel triste et nu […] Plus

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  • Du seuil de sa prison charnelle

    Du seuil de sa prison charnelle, l’âme écoute Venir le soir ; porteur d’un message angélique Il chemine vers elle et l’enveloppe toute De parfums, de tendresse, et d’ombre et de musique. L’âme, attentive au pas du visiteur nocturne, A dépouillé ses vieux désirs comme des feuilles ; Et, docile au divin semeur, elle recueille […] Plus

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  • Ma fenêtre était large ouverte

    Ma fenêtre était large ouverte sur la nuit. La maison reposant autour de moi sans bruit, J’écrivais, douloureux poète d’élégies, A la clarté dansante et douce des bougies. Un souffle d’air chargé des parfums du jardin Me ravit en entrant la lumière soudain, Et je me trouvai seul dans l’ombre avec mon rêve. Ma montre […] Plus

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  • Le soleil disparu rayonne sur la mer

    Le soleil disparu rayonne sur la mer, Le navire propage un remous d’émeraude, Le sable garde empreint le rampement du ver. Ève est nue, et derrière Ève le serpent rôde. Déjà l’étoile errante éclaire d’autres cieux Quand son sillage encore nous éblouit les yeux. Le soir l’ombre de l’arbre est plus longue que l’arbre. La […] Plus

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  • Je te vois anxieuse et belle

    Je te vois anxieuse et belle de pâleur ; Le sang fiévreux afflue et palpite à tes tempes. Ferme les yeux, prends-moi plus près de toi, sois tendre, Et que ma chair se fonde à ta bonne chaleur. La force du désir gonfle ta gorge en fleur ; Un sanglot fait mourir tes caresses plus […] Plus

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  • Ce soir sur le chemin sonore du coteau

    Ce soir, sur le chemin sonore du coteau, Nous menons en rêvant notre amour qui frissonne D’une obscure tiédeur sous le même manteau. Ô crépuscule amer de novembre ! L’automne Est soucieux comme un aïeul qu’on va quitter ; Son souffle large et fort sur la terre endormie Répand de solennels adieux. Las de monter, […] Plus

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  • Souffrir infiniment, souffrir

    Souffrir infiniment, souffrir, souffrir assez Pour que le soc tranchant et fort de la douleur Ouvre à fond ce coteau de vigne desséché Et qu’au prochain automne on vendange mon cœur ! Souffrir ? Je ne sais plus souffrir, j’ai trop pensé ; Et j’envie en mon dur sépulcre intérieur, Ô lamentable Dieu des croix, […] Plus

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  • Souvent, le front posé sur tes genoux

    Souvent, le front posé sur tes genoux, je pleure, Plus faible que ton cœur amoureux, faible femme, Et ma main qui frémit en recevant tes larmes Se dérobe aux baisers de feu dont tu l’effleures. « Mais, dis-tu, cher petit enfant, tu m’inquiètes ; J’ai peur obscurément de cette peine étrange : Quel incurable rêve […] Plus

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  • Avec ses espaliers de luxure et de fastes

    A Albert Samain Avec ses espaliers de luxure et de fastes Le jardin merveilleux où règne ton infante Dans la grande lumière étage ses terrasses Et domine mon val aux vergers de silence. Val paisible où le vol léger des feuilles lentes Soupire sous l’adieu d’un ciel d’automne chaste… Au bord des sources dont l’azur […] Plus

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