Souvent, le front posé sur tes genoux

Souvent, le front posé sur tes genoux, je pleure,
Plus faible que ton cœur amoureux, faible femme,
Et ma main qui frémit en recevant tes larmes
Se dérobe aux baisers de feu dont tu l’effleures.

« Mais, dis-tu, cher petit enfant, tu m’inquiètes ;
J’ai peur obscurément de cette peine étrange :
Quel incurable rêve ignoré des amantes
L’Infini met-il donc au cœur de ces poètes ? »

Il ne faut plus parler, ma bien-aimée. Ah ! Laisse…
La douceur de tes doigts à mes tempes me blesse.
Sache qu’il est ainsi d’immenses nuits d’étoiles

Où j’implore, malgré mon cœur, que tu t’éloignes,
Où ta voix, tes serments, ta bouche et ta chair nue
Ne font qu’approfondir ma détresse inconnue.

Voter pour ce poème!

Charles Guérin Apprenti Poète

Par Charles Guérin

Charles Guérin, né le 29 décembre 1873 à Lunéville, où il est mort le 17 mars 1907, est un poète français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Chaque commentaire est une page de l'histoire poétique de notre forum. Écrivez votre chapitre, tel un Camus des vers.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Goûte, me dit le Soir de juin avec douceur

Dans ton décor naïf tu m’apparais