Les Plus Lus

  • Mon âme est ce lac même …

    Mon âme est ce lac même où le soleil qui penche, Par un beau soir d’automne, envoie un feu mourant : Le flot frissonne à peine, et pas une aile blanche, Pas une rame au loin n’y joue en l’effleurant. Tout dort, tout est tranquille, et le cristal limpide, En se refroidissant à l’air glacé […] Plus

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  • Premier amour

    Printemps, que me veuxtu ? pourquoi ce doux sourire, Ces fleurs dans tes cheveux et ces boutons naissants ? Pourquoi dans les bosquets cette voix qui soupire, Et du soleil d’avril ces rayons caressants ? Printemps si beau, ta vue attriste ma jeunesse ; De biens évanouis tu parles à mon coeur ; Et d’un […] Plus

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  • Les rayons jaunes

    Les dimanches d’été, le soir, vers les six heures, Quand le peuple empressé déserte ses demeures Et va s’ébattre aux champs, Ma persienne fermée, assis à ma fenêtre, Je regarde d’en haut passer et disparaître Joyeux bourgeois, marchands, Ouvriers en habits de fête, au coeur plein d’aise ; Un livre est entr’ouvert près de moi, […] Plus

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  • Dans ce cabriolet de place

    Dans ce cabriolet de place j’examine L’homme qui me conduit, qui n’est plus que machine Hideux, à barbe épaisse, à longs cheveux collés : Vice et vin et sommeil chargent ses yeux soulés. Comment l’homme peutil ainsi tomber ? pensaisje, Et je me reculais à l’autre coin du siège. Mais Toi, qui vois si bien […] Plus

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  • Chacun en sa beauté…

    Chacun en sa beauté vante ce qui le touche, L’amant voit des attraits où n’en voit point l’époux ; Mais que d’autres, narguant les sarcasmes jaloux, Vantent un poil follet audessus d’une bouche ; D’autres, sur des seins blancs un point comme une mouche ; D’autres, des cils bien noirs à des yeux bleus bien […] Plus

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  • Il y faudrait de la musique de gluck

    Laissezmoi ! tout a fui. Le printemps recommence ; L’été s’anime, et le désir a lui ; Les sillons et les coeurs agitent leur semence. Laissezmoi ! tout a fui. Laissezmoi ! dans nos champs, les roches solitaires, Les bois épais appellent mon ennui. Je veux, au bord des lacs, méditer leurs mystères, Et comment […] Plus

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  • Le calme

    Souvent un grand désir de choses inconnues, D’enlever mon essor aussi haut que les nues, De ressaisir dans l’air des sons évanouis, D’entendre, de chanter mille chants inouïs, Me prend à mon réveil ; et voilà ma pensée Qui, soudain rejetant l’étude commencée, Et du grave travail, la veille interrompu, Détournant le regard comme un […] Plus

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  • La voilà, pauvre mère, à Paris arrivée…

    La voilà, pauvre mère, à Paris arrivée Avec ses deux enfants, sa fidèle couvée ! Veuve, et chaste, et sévère, et toute au deuil pieux, Elle les a, seize ans, élevés sous ses yeux En province, en sa ville immense et solitaire, Déserte à voir, muette autant qu’un monastère, Où croît l’herbe au pavé, la […] Plus

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  • Pour un ami

    Que de fois, près d’Oxford, en ce vallon charmant, Ou l’on voit fuir sans fin des collines boisées Des bruyères couper des plaines arrosées, La rivière qui passe et le vivier dormant, Pauvre étranger d’hier, venu pour un moment, J’ai reconnu, parmi les maisons ardoisées, Le riant presbytère et ses vertes croisées, Et j’ai dit […] Plus

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  • A madame

    Ô laissezvous aimer !… ce n’est pas un retour, Ce n’est pas un aveu que mon ardeur réclame ; Ce n’est pas de verser mon âme dans votre âme, Ni de vous enivrer des langueurs de l’amour ; Ce n’est pas d’enlacer en mes bras le contour De ces bras, de ce sein ; d’embraser […] Plus

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