Les Plus Lus

  • Visionnaire

    C’était au fond d’un rêve obsédant de regrets. J’errais seul au milieu d’un pays insalubre. Disque énorme, une lune éclatante et lugubre Émergeait à demi des herbes d’un marais. Et j’arrivais ainsi dons un bois de cyprès, Où des coups de maillet attristaient le silence Et l’air était avare et plein de violence, Comme autour […] Plus

    Lire la suite

  • D’après un Jacquemain

    C’était un grand bois calme aux troncs baignés d’azur. Une tête d’angoisse aux yeux d’illuminée Flambants et bleus, pensive et de pleurs ravinée, S’y dressait, fleur de songe, au fond du clairobscur. Tête de sainte errante ou de suppliciée … Une énorme couronne au bois piquant et dur, La couronne du Christ étreignait ce front […] Plus

    Lire la suite

  • Récurrence

    Enchanteurs et sorciers, Mantegna, Léonard ! Des sourires de femme apparus dans les Louvre Plus d’un porte une plaie au flanc, qui pleure et s’ouvre Et lui fait un front blème et le geste hagard. Ce bleu sombre et profond du ciel dans le regard, Ces lèvres de Vinci férocement royales, Ces cheveux roux nimbés […] Plus

    Lire la suite

  • Lunatique

    À Edgar Poe. Dans l’herbe folle et l’ortie, La paupière appesantie, Rôde un chat maigre au poil roux. Le mur dans l’ombre blafarde, Où s’entrechoquent des houx, Se crevasse et par les trous La lune errante regarde. Le chat maigre en s’étirant De sa voix traînante et rauque Miaule, et dans son oeil glauque S’allume […] Plus

    Lire la suite

  • L’étang mort

    Comme un lointain étang baigné de clair de lune, Le passé m’apparaît dans l’ombre de l’oubli. Mon âme, entre les joncs, cadavre enseveli, S’y corrompt lentement dans l’eau jaunâtre et brune. Les croyances d’antan s’effeuillent une à une, Tandis qu’à l’horizon suavement pâli, Un vague appel de cor, un murmure affaibli Fait vibrer le silence […] Plus

    Lire la suite

  • Morgane

    Un pâle clair de lune allonge sur la grève L’ombre de hauts clochers et de grands toits, où rêve Tout un choeur de géants et d’archanges ailés. Pourtant la ville est loin, à plus de deux cents lieues ; La dune est solitaire et les toits dentelés, Les clochers, les pignons et les murs crénelés, […] Plus

    Lire la suite

  • Devant un Frantz Halls

    Dans un corps baleiné, renflé comme un ciboire, Tout de satins crémeux et d’opaques velours, C’est une dame étrange aux traits heurtés et courts, D’une laideur fantasque et rare de grimoire. En sa jupe espagnole à la fois blanche et noire Elle a l’air de sourire aux baroques amours Et montre avec orgueil, entre les […] Plus

    Lire la suite