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  • Tels que l’on vit jadis les enfants de la Terre

    Tels que l’on vit jadis les enfants de la Terre Plantés dessus les monts pour écheller les cieux, Combattre main à main la puissance des dieux, Et Jupiter contre eux, qui ses foudres desserre : Puis tout soudainement renversés du tonnerre Tomber deçà delà ces squadrons furieux, La Terre gémissante, et le Ciel glorieux D’avoir […] Plus

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  • Gordes, j’ai en horreur un vieillard vicieux

    Sonnet LXXIII. Gordes, j’ai en horreur un vieillard vicieux Qui l’aveugle appétit de la jeunesse imite, Et là froid par les ans de soi-même s’incite À vivre délicat en repos otieux. Mais je ne crains rien tant qu’un jeune ambitieux Qui pour se faire grand contrefait de l’ermite, Et voilant sa trahison d’un masque d’hypocrite, […] Plus

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  • Je fus jadis Hercule, or Pasquin je me nomme

    Sonnet CVIII. Je fus jadis Hercule, or Pasquin je me nomme, Pasquin fable du peuple, et qui fais toutefois Le même office encor que j’ai fait autrefois, Vu qu’ores par mes vers tant de monstres j’assomme. Aussi mon vrai métier, c’est de n’épargner homme, Mais les vices chanter d’une publique voix : Et si ne […] Plus

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  • Je ne commis jamais fraude ni maléfice

    Sonnet XLIII. Je ne commis jamais fraude ni maléfice, Je ne doutai jamais des points de notre foi, Je n’ai point violé l’ordonnance du roi, Et n’ai point éprouvé la rigueur de justice : J’ai fait à mon seigneur fidèlement service, Je fais pour mes amis ce que je puis et dois, Et crois que […] Plus

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  • Ne pense pas, Bouju, que les nymphes latines

    Sonnet XC. Ne pense pas, Bouju, que les nymphes latines Pour couvrir leur trahison d’une humble privauté, Ni pour masquer leur teint d’une fausse beauté, Me fassent oublier nos nymphes angevines. L’angevine douceur, les paroles divines, L’habit qui ne tient rien de l’impudicité, La grâce, la jeunesse et la simplicité Me dégoûtent, Bouju, de ces […] Plus

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  • Quand mon Caraciol de leur prison desserre

    Sonnet CX. Quand mon Caraciol de leur prison desserre Mars, les vents et l’hiver : une ardente fureur, Une fière tempête, une tremblante horreur Ames, ondes, humeurs, ard, renverse et resserre. Quand il lui plaît aussi de renfermer la guerre Et l’orage et le froid : une amoureuse ardeur, Une longue bonace, une douce tiédeur […] Plus

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  • Qui est ami du cœur est ami de la bourse

    Sonnet LXI. Qui est ami du cœur est ami de la bourse, Ce dira quelque honnête et hardi demandeur, Qui de l’argent d’autrui libéral dépendeur Lui-même à l’hôpital s’en va toute la course. Mais songe là-dessus qu’il n’est si vive source Qu’on ne puisse épuiser, ni si riche prêteur Qui ne puisse à la fin […] Plus

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  • Tu dis que Du Bellay tient réputation

    LXXIV. Tu dis que Du Bellay tient réputation, Et que de ses amis il ne tient plus de compte : Si ne suis-je seigneur, prince, marquis ou comte, Et n’ai changé d’état ni de condition. Jusqu’ici je ne sais que c’est d’ambition, Et pour ne me voir grand ne rougis point de honte : Aussi […] Plus

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  • Ayant tant de malheurs gémi profondément

    Ayant tant de malheurs gémi profondément, Je vis une cité quasi semblable à celle Que vit le messager de la bonne nouvelle, Mais bâti sur le sable était son fondement. Il semblait que son chef touchât au firmament, Et sa forme n’était moins superbe que belle : Digne, s’il en fut onc, digne d’être immortelle, […] Plus

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